Un Cri D’ Honneur. Morgan Rice

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Название Un Cri D’ Honneur
Автор произведения Morgan Rice
Жанр Зарубежное фэнтези
Серия L'anneau Du Sorcier
Издательство Зарубежное фэнтези
Год выпуска 0
isbn 9781632913517



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tel coup de pied qu'il recula comme un boulet de canon en renversant dix hommes.

      Thor hurla avec une rage nouvelle. Il saisit un soldat, le leva haut au-dessus de sa tête et le lança dans la foule en renversant une dizaine de soldats comme des quilles. Ensuite, Thor tendit le bras, saisit un fléau d'armes avec une chaîne de trois mètres des mains d'un soldat et le balança au-dessus de sa tête, à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il abatte par dizaines tous les soldats dans un rayon de trois mètres et que des cris s’élèvent tout autour de lui.

      Thor sentit que son pouvoir continuait à déferler et il le laissa prendre le contrôle. Quand plusieurs autres hommes le chargèrent, il leva le bras, tendit une paume et eut la surprise d'y sentir un picotement puis de regarder un frais brouillard en émaner. Ses attaquants s'arrêtèrent soudain, enveloppés dans une pellicule de glace. Ils restèrent sur place, gelés, tels des blocs de glace.

      Thor tourna les paumes dans toutes les directions et, partout, les hommes gelèrent; on aurait dit que des blocs de glace venaient de tomber partout sur le champ de bataille.

      Thor se tourna vers ses frères d'armes et vit que plusieurs soldats étaient sur le point de donner des coups mortels à Reece, O’Connor, Elden et les jumeaux. Il leva une paume dans chaque direction et gela les attaquants, sauvant ainsi ses frères d'une mort immédiate. Ils se retournèrent et le regardèrent, les yeux débordants de soulagement et de gratitude.

      L'armée McCloud commença à remarquer ce qui se passait et essaya d'éviter de s'approcher de Thor. Ils commencèrent à créer un périmètre de sécurité autour de lui, car tous les guerriers avaient peur de s'approcher trop près quand ils voyaient des dizaines de leurs camarades geler sur place sur le champ de bataille.

      Cependant, on entendit alors un rugissement et un homme s'avança. Il faisait cinq fois la taille des autres, devait mesurer plus de quatre mètres et portait une épée plus grande que toutes celles que Thor avait jamais vu. Thor leva une paume pour le geler mais cela ne fonctionna pas contre cet homme. Il se contenta d'écarter l'énergie comme si c'était un insecte contrariant et continua à charger Thor. Thor commença à se rendre compte que son pouvoir était imparfait; il était surpris et ne comprenait pas pourquoi il n'était pas assez fort pour arrêter cet homme.

      Le géant atteint Thor en trois longs pas, à une vitesse qui étonna Thor, puis le gifla et l'envoya promener.

      Thor frappa violemment le sol et, avant qu'il puisse se retourner, le géant était sur lui et le soulevait des deux mains par dessus sa tête. Il le lança et l'armée McCloud poussa un cri de triomphe quand Thor vola six bons mètres en l'air avant d'atterrir et de faire de rudes cabrioles, jusqu'à ce qu'il finisse par s'arrêter. Thor avait l'impression qu'on venait de lui briser toutes les côtes.

      Thor leva les yeux, vit le géant se précipiter sur lui et, cette fois-ci, il ne restait rien qu'il puisse faire. Son pouvoir, quel qu'il soit, était épuisé.

      Il ferma les yeux.

      S'il vous plaît, mon Dieu, aidez-moi.

      Alors que le géant lui fonçait dessus, Thor commença à entendre un bourdonnement assourdi dans son esprit; il grandit sans cesse et, bientôt, devint un bourdonnement extérieur à son esprit et contenu dans l'univers. Il eut une étrange sensation qu'il n'avait jamais eue auparavant; il commença à se sentir en phase avec le matériau même de l'air, le balancement des arbres, le mouvement des brins d'herbe. Il sentit un grand bourdonnement dans tous ces éléments et, quand il leva la main, il eut l'impression de récolter ce bourdonnement dans tous les coins de l'univers et de le soumettre à sa volonté.

      Thor ouvrit les yeux, entendit un énorme bourdonnement au-dessus de lui et, surpris, vit un immense essaim d'abeilles apparaître dans le ciel. Elles arrivèrent de tous les coins et, quand il leva les mains, il sentit qu'il les dirigeait. Il ne savait pas comment il le faisait mais savait qu'il le faisait.

      Thor bougea les mains dans la direction du géant et, quand il le fit, on aurait dit qu'un essaim d'abeilles obscurcissait le ciel, plongeait et recouvrait complètement le géant. Le géant leva les mains et agita les bras, puis hurla. Elles l'enveloppèrent et le piquèrent mille fois jusqu'à ce qu'il tombe à genoux puis visage contre terre, mort. Le sol trembla sous l'impact de son corps.

      Ensuite, Thor dirigea sa main vers l'armée McCloud, qui, à cheval, regardait fixement la scène, choquée. Ils commencèrent à se retourner pour s'enfuir mais n'eurent pas le temps de réagir. Thor dirigea la paume dans leur direction et l'essaim d'abeilles quitta le géant et commença à attaquer les soldats.

      L'armée McCloud poussa un cri de peur et, comme un seul homme, les soldats se retournèrent et s'enfuirent, piqués un nombre incalculable de fois par l'essaim. Bientôt, le champ de bataille se vida et ils disparurent aussi vite que possible. Certains d'entre eux ne purent pas s'enfuir à temps et beaucoup de soldats tombèrent, remplissant le champ de bataille de cadavres.

      Pendant que les survivants continuaient de galoper, l'essaim les poursuivit tout au travers du champ, au loin. Le grand son du bourdonnement se mêlait au tonnerre des sabots des chevaux et aux cris de peur des hommes.

      Thor était stupéfait: en quelques minutes, le champ de bataille était devenu vide et silencieux. Tout ce qui restait, c'étaient les gémissements des McCloud blessés, amassés en tas. Thor regarda autour de lui et vit ses amis, épuisés et essoufflés; ils semblaient être couverts de quantités de bleus et de blessures légères, mais en bon état. Mis à part, bien sûr, les trois membres de la légion qu'il ne connaissait pas et qui gisaient là, morts.

      On entendit un grand grondement à l'horizon. Thor se tourna dans l'autre direction et vit l'armée du Roi charger par dessus la colline et foncer vers eux, menée par Kendrick. Ils galopèrent vers eux et, en quelques moments, vinrent s'arrêter devant Thor et ses amis, survivants solitaires de ce champ sanglant.

      Thor resta sur place, choqué, le regard fixe. Kendrick, Kolk, Brom et les autres descendirent de cheval et marchèrent lentement vers Thor. Ils étaient accompagnés par des dizaines de l'Argent, tous les grands guerriers de l'Armée du Roi. Ils virent que Thor et les autres étaient seuls, victorieux, sur le champ de bataille sanglant criblé des cadavres de centaines de McCloud. Thor vit leurs expressions d'émerveillement, de respect, de stupeur mêlée d'admiration. Il les voyait dans leurs yeux. C'était ce qu'il avait voulu toute sa vie.

      Il était un héros.

      CHAPITRE NEUF

      Erec galopait sur son cheval, fonçant sur la Voie du Sud, chargeant plus vite que jamais, faisant de son mieux pour éviter les trous de la route dans l'obscurité de la nuit. Il n'avait pas arrêté de chevaucher depuis qu'il avait appris que Alistair avait été enlevée, vendue comme esclave et emmenée à Baluster. Il ne pouvait arrêter de se réprimander. Il avait été idiot et naïf de faire confiance à cet aubergiste, de supposer qu'il tiendrait sa promesse, respecterait sa part du marché et lui confierait Alistair après qu'il aurait gagné le tournoi. La parole d'Erec était son honneur, et il supposait que celles des autres était sacrée, elle aussi. C'était une erreur stupide et Alistair en avait payé le prix.

      Erec avait le cœur brisé en pensant à elle et il éperonna son cheval plus fort. Une dame aussi belle et raffinée, qui avait d'abord subi l'indignation de travailler pour cet aubergiste, puis, ensuite, avait été vendue comme esclave, et qui plus est comme esclave sexuelle. L'idée le rendait furieux et il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il était d'une façon ou d'une autre responsable de cette situation: s'il n'était jamais apparu dans sa vie, n'avait jamais proposé de l'emmener, peut-être l'aubergiste n'aurait-il jamais envisagé une telle chose.

      Erec chargea toute la nuit, les oreilles constamment remplies du son des sabots de son cheval, ainsi que de sa respiration. Le cheval était complètement épuisé et Erec craignait qu'il s'effondre. Erec était allé directement chez l'aubergiste après le tournoi, ne s'était pas arrêté pour se reposer, et il était tellement épuisé qu'il avait l'impression qu'il pourrait simplement s'effondrer et tomber de son cheval. Cependant, il se força à garder les yeux ouverts et à rester éveillé pendant qu'il chevauchait sous les derniers vestiges de la pleine lune, plein sud vers Baluster.

      Erec