Название | Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping |
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Автор произведения | Comment Department of People's Daily |
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Год выпуска | 2024 |
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Huang Zongxi, maître de Wan Sida et célèbre penseur ayant vécu durant la période charnière entre la dynastie des Ming et celle des Qing, préconise: «On ne doit pas comprendre l’intérêt comme n’étant que son propre intérêt personnel mais le considérer comme l’intérêt du plus grand nombre; on ne doit pas comprendre le malheur comme la seule infortune qui nous touche personnellement mais comme le malheur qui touche tout le monde et dont le monde entier doit être délivré». Qian Yong formule la recommandation suivante vers la fin de la dynastie des Qing: «Il convient de renforcer la base et de développer la source de tout ce qui est bénéfique pour le peuple, mais aussi d’extirper la racine de tout élément nocif pour le peuple et de faire en sorte que sa source se tarisse.» La pensée de Wan Sida recueille l’héritage du passé pour préparer l’avenir. Inscrite dans le courant humaniste traditionnel chinois, la pensée selon laquelle tout entreprise doit profiter au peuple n’a cessé d’évoluer avec le temps et a laissé progressivement apparaître sa valeur intrinsèque.
L’exercice du pouvoir
Gouverner un pays est une affaire extrêmement complexe. Quels types de compétences sont indispensables à cette tâche? Approfondir les réformes n’est pas une mission moins lourde ni moins compliquée à accomplir, et pour ce faire, de quelle manière nous faut-il mener notre réflexion? Lorsqu’on envisage ces questions, on est confronté au désir paradoxal d’être un arbre immense qui domine la forêt tout en faisant attention à ne pas être déraciné par les bourrasques de vent; on éprouve de nobles sentiments inspirés par la vue imprenable depuis le sommet de la montagne mais on ressent aussi le danger d’«échouer à deux doigts de la réussite». Selon certains, ce qui attend la Chine, c’est un saut périlleux devant lequel elle ne pourra ni se dérober ni trouver de voie alternative. Les «quatre grandes épreuves» et les «quatre dangers» exigent de ceux qui gouvernent une plus grande capacité d’action et une meilleure capacité à gouverner.
L’approfondissement global des réformes est un «nouvel examen» que nous devons passer. Le président Xi Jinping maîtrise de manière systématique et grâce à une réflexion approfondie la stratégie et les méthodes concrètes en matière de gouvernance du pays. Que ce soit au niveau du gouvernement central ou à l’échelon local, au niveau domestique ou international, que ce soit une pensée stratégique concernant la situation actuelle ou sur un plus long terme, qu’il s’agisse d’affronter sans peur les conflits, de prendre les problèmes à bras le corps et de se préparer systématiquement au pire, l’orientation stratégique selon laquelle on concentre son attention et son énergie sur l’exécution des politiques et la volonté de faire face à ses responsabilités et de poursuivre avec dynamisme les politiques de réforme attestent d’un esprit d’analyse épistémologique et d’une réflexion sur la méthodologie. Ces engagements proviennent également des conclusions tirées d’une expérience sur le terrain et visent à fournir une ligne de conduite et des outils fondamentaux pour approfondir la politique de réformes et perfectionner le système de gouvernance du pays.
Les poèmes et les phrases célèbres issus de la culture classique chinoise cités par Xi Jinping expliquent la paix et le danger, discutent l’ordre et le désordre, définissent ce que sont une opportunité et un moment favorable, évoquent la situation globale, clarifient les fondamentaux, et saisissent les points importants. Ces citations dénotent une pleine compréhension dialectique des points essentiels pour l’exercice du pouvoir et une connaissance approfondie de la gouvernance d’un grand pays.
Gouverner, c’est faire preuve de droiture. Si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il commande; si le prince ne l’incarne pas, il aura beau donner des ordres, rien ne s’ensuivra.
–-Cité dans Les nouveaux propos à Zhijiang: Recourir à sa force de caractère pour observer une discipline personnelle et autres.
Commentaire
Préconisant depuis toujours que les cadres dirigeants travaillent de manière honnête et irréprochable, car il s’agit d’une exigence inhérente à la nature et à l’objectif d’un parti marxiste, le président Xi Jinping a insisté maintes fois sur la nécessité pour les cadres dirigeants de se montrer exemplaires et de prendre l’initiative. Il est même allé jusqu’à affirmer qu’il considérait ces questions comme essentielles en matière de politique, de méthode et d’éthique pour un bon gouvernement. Les dirigeants du Parti et de l’Etat doivent donner l’exemple en ce qui concerne le respect des «huit recommandations» et de l’amélioration du style de travail. Ce n’est qu’ainsi que les cadres aux échelons inférieurs pourront émuler leurs supérieurs et qu’à tous les échelons un vent frais se lèvera et soufflera de toute sa force. De nombreux penseurs de l’histoire chinoise ont souligné, dans leurs recommandations politiques, l’importance de travailler à se parfaire moralement, de pratiquer la vertu et de garantir l’intégrité des fonctionnaires et ce sont là effectivement des règles que des lettrés intègres observaient tout au long de leur vie. Xi Jinping a cité à différentes occasions des maximes concernant l’administration intègre datant des époques précédant la dynastie des Qin pour inciter les cadres dirigeants à faire montre d’un esprit de justice, de désintéressement, d’exemplarité et de concordance entre le geste et la parole. De ses yeux perçants, la population observe non seulement ce que disent les cadres mais aussi et surtout ce qu’ils font. Pour qui souhaite inspirer la confiance et avoir une grande influence sur les masses populaires, il est important de montrer l’exemple et d’afficher sa force de volonté personnelle. Dans le cas contraire, si «pendant qu’on parle sur la scène, le public conteste ce qui est dit dans la salle», comment pourrait-on conserver son influence et son potentiel de persuasion?
Source
Ji Kang interrogea Confucius sur l’art de gouverner. Confucius répondit: «Gouverner, c’est faire preuve de droiture. Si vous faites preuve de droiture dans votre conduite, qui osera dévier?»
–-Confucius (période des Printemps et Automnes), Lun Yu: Yan Yuan (Les Entretiens de Confucius: Yan Yuan)
Le Maître dit: «Si le prince personnifie la droiture, tout se fait sans qu’il commande; si le prince ne l’incarne pas, il aura beau donner des ordres, rien ne s’ensuivra.»
–-Confucius (période des Printemps et Automnes), Lun Yu: Zi Lu (Les Entretiens de Confucius: Zi Lu)
Interprétation
Ces deux citations de Confucius expliquent l’importance pour les dirigeants d’avoir un comportement irréprochable. Dans Les Entretiens de Confucius: Yan Yuan, Ji Kang, un seigneur du Shandong, interroge Confucius sur l’art de gouverner. Celui-ci répond: «Gouverner, c’est faire preuve de droiture. Si vous faites preuve de droiture dans votre conduite, qui osera dévier?» Selon Confucius, la droiture signifie une conduite correcte, irréprochable. Si vous faites preuve de droiture, qui osera faire des écarts dans sa conduite? Confucius résume l’art