Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping. Comment Department of People's Daily

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Название Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping
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Год выпуска 2024
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Ce qui est difficile, ce n’est pas de les appliquer pendant une période de temps donnée, mais de les mettre en œuvre tout le temps sans aucune exception. C’est pourquoi le despote n’est pas celui qui ne saurait que faire le mal et qui serait incapable d’accomplir de bonnes actions; de même, un souverain sage n’est pas exempt de défauts mais il a fait le choix de continuer à faire le bien. Choisir de faire le bien, c’est s’engager sur un chemin long et difficile, tandis que faire le mal est un raccourci facile. Les hommes de petite envergure ne s’engagent que dans des entreprises faciles et se refusent à faire des efforts pour mener à bien des projets plus difficiles. C’est la raison pour laquelle le malheur et l’échec sont leur lot. L’homme vertueux accepte lui de travailler dur pour accomplir des tâches ardues. Il ne veut pas se cantonner à accomplir des choses faciles qui ne nécessitent aucun effort. C’est la raison pour laquelle il mène une vie marquée par le bonheur et la félicité… En se fixant un objectif élevé, on n’atteint généralement qu’un résultat moyen et si on se fixe un objectif moyen, on ne peut espérer tout au plus qu’un résultat médiocre.

      –-Li Shimin (dynastie des Tang), Di Fan (Modèle à suivre pour les empereurs) Interprétation Terminé en 648 (22e année de l’ère Zhenguan), le Modèle à suivre pour les empereurs est un livre politique écrit par Li Shimin, deuxième empereur de la dynastie des Tang, et consacré à l’art de régner. Dans cet ouvrage, il dit à son fils Li Zhi: «Les principes d’autodiscipline et de gouvernance sont tous décrits dans ce livre. Si un jour l’inévitable arrive, ne change rien de ce qui a été dit». L’inévitable est un euphémisme pour désigner la mort. Dans ce livre, Li Shimin expose avec clairvoyance ses idées, tant sur les qualités que se doit de posséder le souverain et le choix et le contrôle des subordonnés que sur l’économie, le bien-être de la population, l’éducation ainsi que les affaires militaires.

      «En se fixant un objectif élevé, on n’atteint généralement qu’un résultat moyen et si on se fixe un objectif moyen, on ne peut espérer tout au plus qu’un résultat médiocre.» Cette réflexion suggère qu’un objectif élevé ne donne en général qu’un résultat moyen et que des objectifs moyens n’aboutissent que sur des résultats de piètre qualité. La Collection complète en quatre recueils (Si Ku Quan Shu) livre l’interprétation suivante: «D’après Confucius, si on prend le ciel pour modèle, le résultat obtenu sera le meilleur qu’on puisse espérer. Yan Hui et Mencius s’inspiraient de près du modèle de Confucius, mais leurs achèvements étaient moyens. Les confucianistes qui sont venus par la suite s’inspiraient vaguement de Yan Hui et de Mencius, et leurs accomplissements étaient médiocres. Puisqu’ils étaient d’un niveau inférieur, à quoi bon les prendre pour modèles? Pour en apprendre plus sur le confucianisme, il faut étudier Confucius, Yan Hui et Mencius; les souverains, quant à eux, doivent prendre exemple sur les Empereurs Yao, Shun et Wen.» La Poétique de Cang Lang (Cang Lang Shi Hua), écrite par Yan Yu, critique littéraire de la dynastie des Song du Sud, contient aussi des réflexions similaires: «Apprendre ce qu’il y a de meilleur ne donne que des résultats moyens; apprendre ce qui est moyen conduit donc sans surprise à des résultats médiocres.» On voit par-là que celui qui veut atteindre les objectifs qu’il se fixe dans son travail ou dans ses études doit prendre de la hauteur et viser plus haut.

      Une seule pensée peut provoquer la chute d’un Etat ou garantir sa prospérité: tout dépend de l’arbitrage qu’on opère entre les intérêts publics et privés.

      –-Cité dans Le discours prononcé à l’occasion de la 3e réunion plénière de la 18e Commission centrale du contrôle de la discipline du PCC et autres.

      Commentaire

      Dès son entrée en fonction, un cadre dirigeant se trouve confronté à des choix qui mettent en conflit intérêts publics et privés. D’après Xi Jinping, «les deux caractères ‘public’ et ‘privé’ sont des critères à l’aune desquels on peut juger de la force ou de la faiblesse du Parti». Détenteur du pouvoir public et gérant des ressources publiques, un cadre dirigeant doit respecter un minimum de morale politique et de déontologie dans ses fonctions administratives. Ainsi, il ne doit jamais faire passer son intérêt personnel avant l’intérêt général ou doit s’efforcer d’exercer son pouvoir dans un esprit de justice et d’équité. On ne peut avoir une conception correcte du vrai et du faux, de la justice et des intérêts, du pouvoir et de la carrière publique qu’à condition d’œuvrer de tout son cœur dans l’intérêt public et d’accorder en toute chose la priorité à l’intérêt public. Par conséquent, Xi Jinping a formulé des exigences plus élevées à l’égard des cadres dirigeants. Ceux-ci doivent se consacrer à l’œuvre publique avec une abnégation totale, séparer clairement les intérêts publics et privés, faire passer les intérêts communs avant les intérêts particuliers et s’oublier soi-même dans l’intérêt du bien commun. C’est à ce prix qu’on devient un homme franc et ouvert, prudent dans l’exercice du pouvoir, un homme juste et irréprochable et fier de l’être.

      Nous disons souvent que c’est l’Histoire et le peuple qui ont choisi le PCC et l’ont porté au pouvoir. Pourquoi le PCC a-t-il été choisi? C’est parce que durant une histoire de 90 ans jalonnée par des hauts et des bas, le PCC ne s’est pas préoccupé de son propre intérêt ni de ceux de ses cadres dirigeants, mais «a placé les intérêts des masses populaires au-dessus de ses intérêts personnels». C’est une vérité tout à fait évidente. Dans ce nouveau contexte historique, les cadres dirigeants qui détiennent le pouvoir doivent à tout moment faire l’examen de leur propre conscience et se tenir sur leurs gardes: comment peut-on tenir la promesse solennelle faite par notre Parti au peuple et gagner le soutien de celui-ci si l’on ne se préoccupe que des intérêts d’un individu ou d’un petit groupe de personnes?

      Source

      Zhong Gong dit: «Comment puis-je connaître les hommes sages et habiles, afin de leur confier des fonctions?» Confucius répondit: «Promeus ceux que tu connais. Quant à ceux que tu ne connais pas encore, d’autres pourront te les faire connaître.» On voit là la différence entre Zhong Gong et le Sage concernant la hauteur de la pensée. On peut en déduire qu’une seule pensée peut provoquer la chute d’un Etat ou garantir sa prospérité: tout dépend de l’arbitrage qu’on opère entre les intérêts publics et privés.

      –-Cheng Hao & Cheng Yi (dynastie des Song du Nord), Er Cheng Ji: He Nan Cheng Shi Yi Shu, Juan Di Shi Yi (Les Œuvres complètes des deux Cheng: Œuvre posthume des Cheng du Henan, Chapitre 11)

      Interprétation

      Les Œuvres complètes des deux Cheng est un ouvrage qui réunit les propos et écrits des deux frères lettrés, Cheng Hao et Cheng Yi, de la dynastie des Song du Nord. Co-fondateurs de l’Ecole du Principe néoconfucianiste des Song du Nord, ils sont connus dans l’histoire sous le nom des «Deux Cheng». L’extrait ci-dessus est leur interprétation des Entretiens de Confucius: Zi Lu («Zi Lu», Lun Yu). Voici le texte original tel qu’on le trouve dans Les Entretiens de Confucius: «Zhong Gong était grand intendant du chef de la famille Ji. Il interrogea Confucius sur l’art d’administrer. Le Maître dit: ‘Mets en avant tes subordonnés; pardonne les erreurs légères; confie des fonctions aux hommes sages et habiles.’» Zhong Gong demanda alors comment pourrait-il découvrir les talents et les sélectionner. Confucius répondit: «Promeus ceux que tu connais. Quant à ceux que tu ne connais pas encore, d’autres pourront te les faire connaître.» A propos de cet échange, les deux frères Cheng donnent le commentaire suivant: «On peut en déduire qu’une seule pensée peut provoquer la chute d’un Etat ou garantir sa prospérité: tout dépend de l’arbitrage qu’on opère entre les intérêts publics et privés.»

      L’Ecole du Principe fondée par les frères Cheng est réputée comme «l’école du corps et de l’esprit» ou «l’école de la nature du cœur». Elle estime que «c’est grâce à ce cœur que le corps prend la forme». Selon les deux frères, l’avenir du pays dépend du cœur des gouvernants.