Название | LE REMORDS |
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Автор произведения | Oluwafunmilayo Inemesit Adewole |
Жанр | Драматургия |
Серия | |
Издательство | Драматургия |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9788835429180 |
M. Fatoye : (Fait un signe de tête) Génial ! Ça me fait plaisir que vous reconnaissez l’immense contribution de vos parents à votre succès !
Collins : Je vous remercie, toi et ta mère, du fond de mon cœur pour cette invitation au dîner avec ta famille. C’est une occasion que je vais chérir le reste de ma vie. (Se courbe devant M. et Mme Fatoye, sourit à Tope et tient fermement la main de Debola.)
Mme Fatoye : (Parle d’une voix douce) Vous êtes toujours la bienvenue, Collins. (Sa voix s’élève.) Avec vos études derrière vous, je crois que votre voie professionnelle est maintenant grande ouverte devant vous. Que pensez-vous du mariage ? J’ai hâte à tenir mes petits-enfants sur ma poitrine, Collins. Je suis sûre que votre mère a aussi les mêmes pensées.
Collins : (Rougit et bredouille des mots inaudibles.)
Debola : (Timide) Maman ! Nous ne sommes pas encore mariés, et tu parles déjà de petits-enfants !
Collins : (Tousse) Maman, nous avons décidé de nous marier dès que Debola termine ses études universitaires.
Debola : (Regarde Collins, bouche bée) Nous avons décidé ?
M. Fatoye : (Mord sur un morceau de poisson et repose ses couverts sur la table, les yeux fixés sur Debola) Eh bien, on dirait qu’il y a un malentendu quelque part. (D’un ton sérieux.) Quand êtes-vous arrivés à cette décision que ma fille semble ignorer ?
Collins : (Tousse) J’avais l’intention d’en parler plus tard à Debola. Je ne savais pas qu’on allait le discuter au dîner, je pensais qu’on allait manger et parler en général. C’est tout. (Hausse les épaules.) Etant donné que je ne fais pas encore partie de la famille.
Debola : (Grincement de dents) Collins. (Pincée douce sur le bras de Collins.)
Collins : (Cri doux) Tiens ! Pourquoi tu fais ça, Debola ?
Mme Fatoye : (Regarde Collins) Qu’est-ce que vous dites ?
Debola : Eh bien, maman, exactement ce qu’il a dit…
Mme Fatoye : (Pointe Debola du doigt) Je sais exactement ce que ton copain voulait dire, jeune femme.
Debola : (Déçue) Maman, il n’est pas mon copain. Collins est mon fiancé.
Mme Fatoye : Pourtant, il me donne l’impression que pour lui, ma fille n’est qu’une copine.
Collins : (Se tient droit, gêné) Je…, je…., c’est que….. (Tourne ses yeux vers M. Fatoye, toujours gêné.) Je vais épouser Debola, ça c’est sûr. C’est que j’avais l’intention de poursuivre mes études de doctorat en même temps qu’elle fait ses études.
M. Fatoye : (Ebahi) Sans informer notre fille ! (Il prend sa fourchette et respire profondément.) Sans discuter vos plans avec la femme que vous allez épouser ! (Secoue sa tête dans la consternation.) Je ne comprends pas le comportement des jeunes hommes d’aujourd’hui !
Collins : (Parle d’un ton embarrassé) Papa, j’allais le lui dire. Vous savez, monsieur, nous les hommes, nous sommes la tête dans une relation ou dans une famille. Il nous faut donc parfois prendre seuls certaines décisions. Vous comprenez bien, n’est-ce pas, papa ?
M. Fatoye : Non, Collins. Je ne vous comprends pas. (Il rit.) C’est incroyable, d’un coup, on est passé d’un jeune homme intelligent à un imbécile ! (Claque ses mains, stupéfié.) Quelle transformation, Collins ! Avez-vous par hasard une double personnalité ?
Collins : Euh, monsieur….
M. Fatoye : (Il fait signe à Collins de sa main) Ce n’est pas du tout ça. Est-ce que vous vous êtes demandé ce qui se passera si un jour vous vous trouvez dans une voiture dont le chauffeur ne sait pas conduire ?
Debola : (Tourne ses yeux vers Tope.)
Tope : (Il hausse ses épaules, les yeux grands ouverts.)
Collins : (Boit une petite gorgée de jus) Ne vous inquiétez pas, monsieur. La voiture est en très bon état et ce chauffeur a beaucoup d’expérience, et il est prêt à tout.
M. Fatoye : (Sourit à Collins) Et si le chauffeur ne connait pas la route ? (Il fixe ses yeux sur la fourchette.) Debola.
Debola : (Excitée) Oui, papa ?
M. Fatoye : Va chercher une bouteille de vin pour ton invité, s’il te plaît.
Debola : Oui, monsieur. (Elle part.)
Mme Fatoye : (Elle rouspète.)
M. Fatoye : (Sourit à Mme Fatoye et fait signe de la tête.)
Collins : (Regarde Tope.)
Tope : (Tourne son regard de l’autre côté, tousse et se met à manger.)
(La lumière s’éteigne progressivement.)
Scène 2
Le salon des Fatoye.
Collins s’incline devant M. et Mme Fatoye et part.
Debola : (Dit au revoir à Collins, ferme la porte et s’appuie contre la porte.) Ça ne s’est pas bien passé du tout. (Pousse un soupir profond.)
M. Fatoye : (Se lève de sa chaise et cri, furieux) Si ce jeune homme ose venir ici encore, je lui jetterai de l’eau chaude !
Debola : Ce n’est pas comme ça, papa, laisse-moi t’expliquer.
Mme Fatoye : Tais-toi, Debola ! Il n’y a rien à expliquer. C’est tout évident qu’il s’en fout de toi. On ne commence jamais d’arranger un mariage avant même de demander l’opinion de la femme qu’on veut épouser. Olọ́run o. Ça te fait de la peine ? (Elle tourne son regard vers le sol et secoue sa tête.)
Debola : Maman, je peux tout expliquer.
Mme Fatoye : Expliquer quoi ? Le jeune homme préfère ses études sur toi ! Ne sois pas idiote, Debola. Ode ! Le jeune homme te manipule, et tu ne vois rien. Tu dois lui demander avec fermeté ce qui est de ton droit. Sans blagues ! Je ne vous comprends plus, les jeunes d’aujourd’hui. Vous ne comprenez pas les questions de relations. (Fait signe du doigt sur sa tête pour indiquer que Debola devient dingue.) C’est évident que tu es une femme avec l’intelligence d’un bébé. On te donne du lait et ça va pour toi.
Debola : (Confuse) Pas du tout. (Un regard sans intérêt.) Collins a peut-être réagi comme ça parce que tu as changé l’ambiance agréable du dîner. Il n’était pas nécessaire du tout de parler de petits-enfants.
Mme Fatoye : C’est quoi ça que tu dis ? Oh, Debola ! (Elle secoue la tête et s’assit.)
M. Fatoye : Debola, ce que ta mère essaie de te dire, c’est que ce jeune homme n’est pas prêt, ni pour toi, ni pour le mariage.
Debola : Papa, et maman, s’il vous plaît, il n’est pas du tout comme ça. Il va changer. Il se sentait intimidé, c’est tout. (Démoralisée.)
M. Fatoye : J’ai tout compris, et je sais ce qui est bon pour mes enfants. Ce jeune homme ne s’intéresse pas du tout à toi. Je l’ai dit, et je le répète encore, je ne veux plus le revoir dans cette maison. C’est tout ! (Il sort.)
Debola : (Se met à genoux en