Le petit docteur. Alfred Vogel

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Название Le petit docteur
Автор произведения Alfred Vogel
Жанр Сделай Сам
Серия
Издательство Сделай Сам
Год выпуска 0
isbn 9783906404264



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ont un diamètre cinquante fois inférieur au plus fin des cheveux humains.

       Les artères dans la structure organique

      Hoorne, un savant hollandais, disait que le corps est constitué de vaisseaux. Il inventa un procédé mettant en évidence les artères et les veines, en y injectant un liquide rouge. Pierre le Grand, qui se trouvait à l’époque en Hollande, fut subjugué par l’expérience et décida d’emporter chez lui le premier spécimen du test. Malheureusement, à son arrivée en Russie, celui-ci était inutilisable parce que les matelots avaient bu l’alcool dans lequel la préparation était conservée.

      Il tient vraiment du miracle que chacune des milliards de cellules de notre organisme soit rattachée au système artériel. Il faut environ une seconde au sang pour passer des artérioles aux veinules. Cette seconde suffit pour que le métabolisme sanguin ait lieu : l’oxygène sort du sang et pénètre les tissus, l’acide carbonique quitte les tissus et se retrouve dans le sang. Dans le même temps, les substances nutritives transportées par le sang vont dans les tissus tandis que les métabolites des tissus rejoignent le sang. Une fois sa tâche accomplie, le sang retourne au cœur par les veines.

      La petite circulation (coeur-poumons-coeur) accomplit un cycle en 6 à 7 secondes. Pour alimenter les muscles du cœur, par l’intermédiaire des artères coronaires, il faut 3 ou 4 secondes. Le sang atteint par ailleurs le cerveau en 8 secondes et les jambes, jusqu’au bout des orteils, en 18 secondes environ. Une cellule sanguine peut donc effectuer environ 3000 voyages par jour. Elle est en mouvement jour et nuit. Apparemment, il n’y a rien au monde qui voyage davantage qu’une cellule sanguine ! D’un seul élan, elle va du cœur jusqu’au plus fin des capillaires. Plus le sang s’éloigne du cœur, plus les vaisseaux deviennent étroits et sa circulation en est ralentie. En fin de parcours, il livre sa marchandise comme un courrier express avant de revenir par le circuit veineux. La vitesse des cellules sanguines est accélérée par le surmenage, le froid, l’humeur joyeuse et la fièvre. Les dépressions et la souffrance morale la ralentissent. Dans ce cas, des milliards de cellules seront mal nourries et si l’on n’y remédie pas, la personne peut tomber malade. C’est ainsi que des souffrances morales qui durent peuvent occasionner des troubles organiques.

       Rétrécissement et calcification des artères

      Si les artères rétrécissent et se sclérosent, les conséquences peuvent être très graves. La créature humaine se désagrège au vrai sens du mot, mentalement et physiquement. Nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui la plupart des gens civilisés meurent d’une affection du système cardio-vasculaire ; cette mortalité est en constant augmentation, surtout en Europe, en Amérique et en Australie. La durée de la vie dépend très souvent de l’état des parois vasculaires. La sclérose artérielle commence par une altération discrète, qui ressemble à une tumeur plate. Le tissu conjonctif se met alors à proliférer et un dépôt calcaire se produit. L’orifice du vaisseau devient de plus en plus étroit. Il perd de son élasticité et devient dur et cassant. Simultanément la tension augmente ce qui peut provoquer une thrombose, une embolie ou une hémorragie cérébrale. Il se produit parfois aussi une dilatation cardiaque, une rupture des vaisseaux de la région du cœur ou une sclérose des reins.

       Où sont les causes de ces maladies ?

      1. Les aliments riches en graisses animales, favorisant la présence de cholestérol dans le sang, peuvent en être responsables.

      2. La nicotine contribue à rétrécir les vaisseaux, particulièrement les vaisseaux coronariens.

      3. Une nourriture trop copieuse, riche en protéines, avec beaucoup de viandes, d’œufs et de fromages peut causer la maladie.

      4. L’abus d’alcool nuit aux capillaires et peut indirectement provoquer une affection artérielle.

       Comment prévenir et guérir ces troubles ?

      1. Une alimentation à base de riz naturel, de fromage blanc et de salades est le meilleur des régimes. Il peut faire des miracles s’il est rigoureusement respecté. La tension baisse de ce fait naturellement, évitant l’emploi d’un médicament de choc. C’est une méthode simple qui permet aux vaisseaux de se régénérer. C’est surtout le son de riz qui agit comme régénérateur des vaisseaux, ainsi que le prouvent l’expérience et les observations faites en Asie.

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       Potentille ansérine (Potentilla anserina)

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       Verge d’or (Solidago virgaurea)

      2. Les végétaux naturellement iodés permettent d’éviter aussi ces maladies tout en jouant un rôle important dans leur guérison. Il s’agit surtout ici de plantes marines. Leurs bienfaits ont permis aux plantes marines de trouver leur place dans les assaisonnements et dans les produits alimentaires comme les assaisonnements végétaux liquides, les comprimés aux algues marines et les sels marins aux légumes et aux fines herbes d’A.Vogel.

      D’autres épices et aromates sont également très efficaces comme le cresson de fontaine27 et autres variétés de cresson, le raifort, l’ail pris en petites quantités, l’ail des ours et le poireau. On peut obtenir de bons résultats avec de faibles doses de remèdes à base de racine de rauvolfia38. Le Ginkgo biloba21 est aussi recommandé pour soulager les troubles de l’artériosclérose.

      3. Un bon apport en oxygène est essentiel. On y pourvoit en faisant de la marche et des randonnées et en respirant l’air pur des forêts, des montagnes ou de la mer. Toutefois, celui qui est déjà malade évitera l’altitude car l’air y est plus rare et le risque d’apoplexie cérébrale plus élevé.

      Ceux qui passent le plus clair de leur temps assis dans un bureau devraient prendre à cœur ces méthodes curatives très simples, pour éviter de devenir l’un de ces vieillards fragiles et titubants qui ont l’air de marcher sur des œufs, et veiller à passer leurs loisirs au grand air plutôt qu’au bistrot du coin.

       Comment éviter ces différents dommages ?

      Il n’est pas nécessaire d’être un fanatique aux opinions radicales pour pouvoir affirmer que la vie de l’homme moderne et civilisé l’expose à bien des dangers. Ils résultent entre autres du confort omniprésent de la technique, au siècle de l’automobile et de la mécanisation à outrance. Nous nous déplaçons rarement au grand air et cet air lui-même est de plus en plus pollué. Des aliments trop raffinés ne nous fournissent plus la nourriture idéale pour notre santé. Le système vasculaire dégénère à cause de tous ces facteurs négatifs, les troubles de la sénescence apparaissent beaucoup trop tôt, nos forces physiques diminuent et nous perdons le goût de vivre. La mortalité infantile étant en régression, il ne sert à rien d’affirmer que notre espérance moyenne de vie progresse. Est-il vraiment intéressant de devenir très vieux, grâce à des soins artificiels et à des médicaments de soutien, lorsque la vie n’est plus faite que de souffrances ? Il vaut mieux vieillir normalement en restant en bonne santé. Pour cela, adaptons notre mode de vie et notre alimentation aux besoins régis par les lois de la nature et non pas à ceux que nous dicte une société dépravée contribuant à notre ramollissement.

      Pendant mon séjour en Extrême-Orient je me suis particulièrement intéressé aux affections ci-dessus et j’ai pu constater qu’elles étaient très rares en Corée, en Indonésie, au Japon et aux Philippines, surtout chez les paysans. On en trouve seulement quelques cas chez les gens aisés qui ont atteint un niveau de vie plus élevé. Dans ces pays, la population rurale ne consomme pratiquement pas de matières grasses, utilisant en moyenne 50 g d’huile et de graisse par jour et par personne. Ces matières grasses généralement produites à la ferme renferment