L'affaire Dominique Strauss-Kahn (ou affaire DSK) est une affaire judiciaire de droit commun qui fait suite aux accusations d'agression sexuelle, tentative de viol et séquestration de personne portées par Nafissatou Diallo contre Dominique Strauss-Kahn. Elle affirme qu'il aurait commis cette agression le 14 mai 2011, dans une suite de l'hôtel Sofitel de New York, où elle est employée comme femme de chambre depuis 2008. Devant les faits reprochés, la juridiction de l'État de New York procède à la mise en détention de Dominique Strauss-Kahn et engage une procédure pénale. Celui-ci nie les accusations et fait savoir qu'il plaidera " non coupable ". Le 19 mai 2011, un grand jury l'inculpe formellement. Le lendemain, il est transféré de la prison de Rikers Island à un appartement de New York pour y être placé en résidence surveillée. Le 6 juin, il plaide formellement " non coupable ", ce qui ouvre la voie à un procès pénal. Il est libéré sur parole lors de l'audience du 1er juillet, le procureur ayant formellement mis en doute la crédibilité de la plaignante. Son arrestation, qui connaît un retentissement international, entraîne sa démission de son poste de directeur général du Fonds monétaire international (FMI). Le 14 mai 2011, Dominique Strauss-Kahn est directeur général du FMI, poste qu'il occupe depuis depuis le 1er novembre 2007. Il doit rencontrer, le 15 mai 2011 à Berlin, la chancelière allemande Angela Merkel, puis assister le lendemain à la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles , . Il bénéficie d'une importante popularité en France et est en tête des intentions de vote de la primaire présidentielle socialiste de 2011 et de l'élection présidentielle de 2012 , . Pour l'opinion publique et pour les médias, sa candidature est alors acquise.
Le philosophe Bernard-Henri Lévy s'interroge sur le fait qu'une femme de ménage puisse se trouver seule " dans la chambre d'un des personnages les plus surveillés de la planète ", affirmant que dans " la plupart des grands hôtels new-yorkais ", il y a des " brigades de ménage composées de deux personnes ". Le groupe Accor, accusé de " connexions avec des officines ", notamment par le député socialiste de l'Eure François Loncle, réfute ces allégations. Le 21 juillet, une procédure disciplinaire est engagée contre le directeur de la gestion des risques du groupe, Xavier Graff, qui, le 24 juin, avait envoyé un courrier électronique " sur le ton de la plaisanterie " sur l'affaire.