Название | Mûr pour le Meurtre |
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Автор произведения | Фиона Грейс |
Жанр | Триллеры |
Серия | Roman à Suspense en Vignoble Toscan |
Издательство | Триллеры |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781094306421 |
– Euh – ciao, répondit-elle.
Elle jeta un coup d’œil à Charlotte, qui lui fit un sourire complice.
Alors, l’homme parla rapidement en italien.
Olivia écarta les mains. Non comprehendo ? essaya-t-elle de dire.
– Ah. Americano.
Les hommes parlèrent encore italien et, après une conversation bruyante avec les tables environnantes, on fit passer deux tabourets de plus par-dessus la foule.
– Giuseppe, dit l’homme en se désignant. Alfredo, dit-il pour présenter son ami.
– Olivia. Je suis désolée de ne pas parler italien. J’arrive juste, dit Olivia pour s’excuser en se perchant sur le siège qu’on lui proposait pendant que Charlotte se présentait.
– Bienvenue, Olivia, dit Giuseppe en souriant. Euh – Carlotta ?
Olivia se rendit compte que le nom de Charlotte était plus difficile pour les gens du coin que le sien.
– Du vin ? Rouge ou blanc ?
– Rouge, je vous prie.
Dans cet espace confiné, Olivia se retrouva écrasée contre le bras musclé de Giuseppe. Charlotte et Alfredo semblaient très bien s’entendre. Quant à Olivia, comme elle n’avait plus Matt dans sa vie, elle était plus que prête à flirter un peu. Qui savait où ça pourrait mener ?
– Vous êtes très belle, lui dit Giuseppe pour la complimenter.
Olivia se surprit à rougir. Le pensait-il vraiment ? Est-ce que ça pourrait être le début d’une brève relation amoureuse de vacances ?
– Où logez-vous ? demanda-t-il.
– Je loge dans une villa proche d’ici. Je suis en vacances pour deux semaines, dit Olivia.
Le vin était délicieux, riche d’un goût mûr et fruité et d’une pointe épicée. Quand elle le but, elle pensa à la fresque qu’il y avait sur le mur de la cuisine, un collage de grappes de raisin d’un rouge-violet vif.
– Est-ce que vous habitez ici ? demanda Olivia, impatiente d’apprendre le rôle que jouait cet homme dans ce cadre idyllique.
Giuseppe secoua la tête.
– Non, pas ici.
– Vous travaillez ici, alors ?
Olivia se dit qu’il habitait peut-être dans un autre village. Giuseppe lui envoya un autre sourire éclatant. Il ne travaillait pas non plus ici.
– Ah, dit Olivia, momentanément perdue. Que faites-vous ?
Comme il ne vivait ni ne travaillait en ville, elle pensait qu’il devait être un vigneron artisanal, qui travaillait inlassablement sur sa propre petite vigne dans les rayons chauds du soleil méditerranéen. Cela correspondait idéalement à ce que voulait faire Olivia. Elle imaginait que son histoire d’amour de vacances pourrait donner quelque chose de plus. Un jour, ils pourraient même travailler sa terre ensemble, en couple. Elle imagina des jours ensoleillés à la ferme avec lui, passés à presser les raisins dans une cabane aérée et à créer des vins à édition limitée d’une qualité et d’un caractère uniques.
– Je suis agent d’entretien, expliqua Giuseppe.
– Agent d’entretien ?
Olivia ne comprenait pas. Un agent d’entretien ne trouvait pas sa place aussi facilement dans le rêve campagnard qu’elle avait imaginé. En fait, il n’y avait pas du tout sa place. Son rêve venait de tomber momentanément en panne.
– Travaillez-vous dans une exploitation vinicole ? demanda-t-elle en essayant courageusement de ressusciter son rêve.
– Non. Je nettoie les toilettes sur un navire de croisière, dit Giuseppe. Le navire est à quai à Livourne ce soir, donc, je viens visiter le village avec mon cousin.
Il désigna Alfredo, qui était en pleine conversation avec Charlotte.
– Je vois.
Le sourire d’Olivia perdit soudain sa sincérité. Il nettoyait les toilettes ?
– On pourrait peut-être rentrer chez vous, maintenant. On pourrait y boire le café.
Giuseppe sourit à nouveau, impatient.
– Il faut qu’on fasse vite, parce qu’il faut que je sois de retour à bord à cinq heures du matin.
Les rêves d’histoire d’amour d’Olivia étaient en miettes.
Elle n’avait rien contre les histoires de vacances, mais Giuseppe n’était en ville que pour la soirée. Ce n’était pas ce qu’elle avait imaginé quand elle avait attiré son regard. Ce n’était pas du tout ce qu’elle voulait !
À ce moment, elle entendit Charlotte pousser un cri outré.
– Non ! Absolument pas ! Vous savez quoi ? Je m’en vais. Olivia, viens !
Étonnée mais soulagée, Olivia descendit maladroitement de son tabouret, dit hâtivement au revoir à Giuseppe puis Charlotte la saisit par le bras et la fit énergiquement sortir du bar.
Qu’était-il arrivé pour que Charlotte s’en aille aussi précipitamment ?
Les réponses viendraient plus tard. Pour l’instant, Olivia avait beaucoup de mal à ne pas se laisser distancer par son amie furieuse qui dévalait la colline à grands pas.
CHAPITRE NEUF
– Que s’est-il passé ? demanda Olivia à Charlotte, à bout de souffle, quand elles passèrent un coin.
– Cet Alfredo ! Sais-tu ce qu’il a dit ?
Charlotte avait l’air très en colère.
– Il a dit que, comme j’étais une riche américaine, je devais payer la première tournée de boissons !
– Quoi ? demanda Olivia, incrédule. Mais il t’a invitée à t’asseoir. Ça ne signifie pas que tu dois payer la tournée. Il est gonflé.
– Je suis furieuse. Furieuse ! dit Charlotte en marchant bruyamment sur l’allée pavée. Qu’est-ce qui lui donne le droit de supposer que je dois payer ? Incroyable !
Pendant qu’elles repartaient vers la voiture à une vitesse étonnante, Olivia se demanda si la colère de Charlotte était seulement due à la présomption d’Alfredo.
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