Название | La Fabrique Magique |
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Автор произведения | Морган Райс |
Жанр | Героическая фантастика |
Серия | Oliver Blue à l’École des Prophètes |
Издательство | Героическая фантастика |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781640297852 |
Oliver se demanda tout à coup si ses parents étaient ses parents. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ils semblaient le détester autant ? Il regarda par la fenêtre mais les deux personnes avaient à présent disparu. Seulement le fruit de son imagination. Mais ils avaient paru si réels. Et si familiers.
Une illusion, conclut Oliver.
Oliver s’adossa de nouveau contre le mur froid, se blottissant dans l’alcôve qui était maintenant sa nouvelle chambre, et rabattit les couvertures sur lui. Il ramena ses genoux contre son torse et les serra fort, et fut soudain frappé par une étrange sensation, un moment de réalisation, de clarté – que tout était sur le point de changer.
CHAPITRE DEUX
Oliver se réveilla avec un sentiment d’appréhension. Tout son corps était douloureux après avoir dormi sur le sol dur. Les couvertures n’avaient pas été assez épaisses pour empêcher le froid de pénétrer ses os. Il était surpris d’avoir dormi, compte tenu de l’anxiété qu’il ressentait à l’égard de son premier jour d’école.
La maison était très calme. Personne d’autre n’était debout. Oliver se rendit compte qu’il s’était réveillé plus tôt que nécessaire, en raison de la lumière du lever du soleil terne qui filtrait par la fenêtre.
Il se mit debout et regarda dehors. Le vent avait fait des ravages au cours de la nuit, abattant des clôtures et des boîtes aux lettres et jetant des déchets sur les trottoirs. Oliver jeta un coup d’œil à l’arbre maigre et tordu au pied duquel il avait vu le couple amical la nuit passée, ceux qui lui ressemblaient et l’avaient poussé à se demander s’il n’était peut-être pas étranger aux Blue. Il secoua la tête. C’était juste une illusion de sa part, raisonna-t-il. N’importe qui ayant Chris Blue comme grand frère rêverait de ne pas être de sa famille !
Sachant qu’il avait un peu de temps avant que sa famille ne se réveille, Oliver se détourna de la fenêtre et se dirigea vers sa valise. Il l’ouvrit et regarda à l’intérieur tous les rouages, fils, leviers et boutons qu’il avait collecté pour ses inventions. En son for intérieur, il sourit en regardant le piège à fronde qu’il avait utilisé contre Chris la veille. Mais ce n’était qu’une des nombreuses inventions d’Oliver et ce n’était pas la plus importante, et de loin. L’invention ultime d’Oliver était quelque chose d’un peu plus complexe et de bien plus important – car Oliver cherchait à inventer un moyen de se rendre invisible.
Théoriquement, c’était possible. Il avait tout lu à ce sujet. En réalité, seuls deux composants étaient nécessaires pour rendre un objet invisible. Le premier consistait à infléchir la lumière autour de l’objet pour qu’elle ne puisse pas créer d’ombre, comme quand la lumière de l’eau dans la piscine donne aux nageurs une apparence étrangement écrasée. Le deuxième élément nécessaire à l’invisibilité consistait à éliminer la réflexion de l’objet.
Cela semblait assez simple sur le papier, mais Oliver savait qu’il y avait une raison pour laquelle personne n’y était encore parvenu. Malgré tout, cela ne l’empêcherait pas d’essayer. Il en avait besoin pour échapper à sa misérable vie, et peu importait le temps qu’il lui fallait pour y arriver.
Il tendit la main dans sa valise et sortit tous les morceaux de tissu qu’il avait ramassés à la recherche de quelque chose ayant des propriétés réfractives négatives. Malheureusement, il n’avait pas encore trouvé le bon tissu. Puis il sortit toutes les bobines de fil de fer fin dont il aurait besoin pour créer des micro-ondes électromagnétiques afin d’infléchir la lumière de manière non naturelle. Malheureusement, aucunes d’elles n’étaient assez fines. Pour fonctionner, les bobines devraient avoir une taille inférieure à quarante nanomètres, ce qui est une taille incroyablement petite pour que l’esprit humain puisse la saisir. Mais Oliver savait que quelqu’un, quelque part, un jour, disposerait d’une machine pour rendre les bobines suffisamment petites et le tissu suffisamment réfractif.
À cet instant, Oliver entendit le réveil de ses parents sonner. Il rangea rapidement ses objets, sachant très bien qu’ils allaient réveiller Chris ensuite, et que si Chris avait vent de ce qu’il essayait de faire, il détruirait tout son dur labeur.
L’estomac d’Oliver gémit alors, lui rappelant que les brimades et les tourments de Chris étaient sur le point de recommencer, et qu’il ferait mieux d’aller chercher à manger avant qu’ils ne le fassent.
Il passa devant la table encore cassée et se dirigea vers la cuisine. La plupart des placards étaient vides. La famille n’avait pas encore eu l’occasion de faire les courses pour la nouvelle maison. Mais Oliver trouva une boîte de céréales qui les avait suivis dans le déménagement et il y avait du lait frais dans le frigo. Il se prépara donc rapidement un bol et l’engloutit. Juste à temps aussi. Quelques instants plus tard, ses parents émergèrent dans la cuisine.
— Un café ? demanda sa mère à son père, les yeux à moitié fermés et les cheveux en bataille.
Son père grommela juste un oui. Il jeta un coup d’œil à la table cassée avec un profond soupir et alla chercher du ruban adhésif. Il commença à réparer le pied de table en grimaçant.
— C’est ce lit, murmura-t-il en travaillant. Il est bancal. Et le matelas est plein de bosses. Il se frotta le dos pour souligner ce point.
Oliver ressentit une vague de colère. Au moins, son père avait dormi sur un lit ! Lui avait dû dormir sur des couvertures dans une alcôve ! L’injustice l’irrita.
— Je ne sais pas comment je vais supporter toute une journée au centre d’appel, ajouta la mère d’Oliver en prenant le café. Elle le posa sur la table désormais provisoirement réparée.
— Tu as un nouveau travail, maman ? demanda Oliver.
Déménager continuellement empêchait ses parents de garder un travail à plein temps. Les choses à la maison étaient toujours plus difficiles quand ils étaient au chômage. Mais si maman travaillait, cela signifiait une meilleure nourriture, de meilleurs vêtements et de l’argent de poche pour acheter plus de petits objets pour ses inventions.
— Oui, dit-elle avec un sourire forcé. Papa et moi, tous les deux. Les horaires sont longs, cependant. Aujourd’hui, c’est la journée de formation, mais ensuite nous passerons en fin de journée. Nous ne serons donc pas là après l’école. Mais Chris gardera un œil sur toi, alors tu n’as pas à t’inquiéter.
Oliver sentit son estomac se nouer. Il aurait préféré que Chris ne soit pas du tout inclus dans l’équation. Il était parfaitement capable de prendre soin de lui-même.
Comme attiré par la mention de son nom, Chris bondit soudain dans la cuisine. Il était le seul Blue à avoir l’air frais ce matin. Il s’étira et laissa échapper un bâillement théâtral, faisant remonter sa chemise sur son ventre rond et rose.
— Bonjour, ma famille merveilleuse, dit-il avec son sourire sarcastique. Il passa un bras autour d’Oliver, dans une clef de cou habilement maquillée comme de l’affection fraternelle. Comment ça va minus ? Impatient d’aller à l’école ?
Oliver pouvait à peine respirer, tant Chris le serrait fort. Comme toujours, ses parents ne semblaient pas se rendre compte de la brutalité.
— Je-j’ai hâte… parvint-il à dire.
Chris laissa Oliver partir et prit place à table en face de son père.
Sa mère arriva du plan de travail avec une assiette de pain grillé beurré. Elle la plaça au centre de la table. Son père prit une part. Puis Chris se pencha en avant et attrapa le reste, ne laissant