Название | Soldat, Frère, Sorcier |
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Автор произведения | Морган Райс |
Жанр | Героическая фантастика |
Серия | De Couronnes et de Gloire |
Издательство | Героическая фантастика |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781640290488 |
Image de couverture : Copyright Ralf Juergen Kraft, en vertu d'une licence accordée par istock.com.
SOMMAIRE
CHAPITRE PREMIER
Thanos fut surpris de se réveiller. D'après ce que la reine avait dit avant que les soldats ne le rouent de coups jusqu'à l'en assommer, il s'était attendu à ce qu'ils lui tranchent la gorge pour en finir.
Il ne savait pas si c'était une bonne chose qu'ils aient changé d'avis.
Ensuite, il dut reperdre conscience parce qu'il se retrouva en train de regarder le sang qui avait couvert le plancher dans les appartements de son père. Il se souvenait de la sensation qu'il avait eue en tenant son père dans ses bras. Cet homme, qui avait été grand, lui avait semblé aussi délicat qu'un enfant. Dans ses rêves, il avait les mains couvertes de sang.
Il cligna des yeux, se réveilla et la lumière du soleil lui indiqua que ce n'était plus un rêve. Cependant, le sang était encore là. Il en avait les mains recouvertes et, à présent, il ne savait pas quelle proportion de ce sang lui appartenait. Il sentait la dureté du fer contre son corps, mais on aurait dit que ce n'étaient pas des chaînes.
Cela dit, il n'arrivait pas à se concentrer sur cette question et se mit à se demander combien de temps ils l'avaient battu pour qu'il ne puisse plus s'abstraire de ses souvenirs, qui l'entraînèrent à nouveau vers les moments où il avait regardé mourir son père sans rien pouvoir faire pour le sauver.
“Il faut que tu prouves que c'est vrai. Que tout est vrai.”
Pour dire ces mots, son père avait presque épuisé sa force. A ce moment-là, cela avait été extrêmement important que Thanos puisse prouver qu'il était le fils du roi. Peut-être y avait-il vu une façon de réparer une partie des dommages qu'il avait causés dans sa vie. Peut-être venait-il de constater quels dommages Lucious pourrait causer s'il accédait vraiment au pouvoir.
Thanos gémit en pensant à tout cela. La lumière du soleil s'insinuait dans ses rêves pendant que la douleur les repoussait de façon plus physique. Malgré cela, la voix de son père s'attardait.
“Felldust. Tu trouveras les réponses qu'il te faut à Felldust. C'est l'endroit où elle est allée après que je …”
Même dans ses rêves, la seule suite à ces mots était le regard vide de son père. Seul le nom d'un endroit, la suggestion d'un voyage était susceptible de lui indiquer quelque chose.
S'il vivait assez longtemps pour y arriver.
Il reprit conscience et toute la violence de la douleur vint avec. Thanos eut l'impression d'avoir tout le corps tuméfié jusqu'aux os. Il pouvait tout juste lever la tête parce qu'il avait l'impression que rien que l'effort de la lever risquait de la faire se briser en mille morceaux. Il savait d'expérience ce que c'était que d'avoir les côtes cassées et beaucoup trop d'autres endroits de son corps lui procuraient les mêmes sensations.
Les gardes qui l'avaient tabassé ne s'étaient pas retenus à cause de qui il était. Si ça se trouvait, Thanos avait l'impression qu'ils l'avaient frappé plus fort pour cette même raison, soit parce qu'ils étaient choqués par l'étendue de sa supposée trahison ou parce qu'ils avaient voulu montrer qu'ils n'étaient pas du côté de leur prince rebelle.
Thanos réussit à se redresser et à regarder autour de lui. Quand il le fit, le monde situé près de lui sembla changer de place. L'espace d'un instant, il crut que c'était une illusion provoquée par la douleur, le vertige dû aux coups qu'il avait reçus à la tête. Alors, il se rendit compte qu'il était vraiment en mouvement. Des barreaux en fer verticaux lui fournissaient un point d'ancrage permanent pendant que son déplacement lui donnait l'impression que le reste du monde se balançait.
“Une potence”, murmura Thanos. Ses paroles lui semblèrent coincées dans la gorge. “Ils m'ont pendu à une potence.”
Il lui suffit de jeter un autre coup d’œil pour en être sûr. Il était dans une cage de la même forme que celles dans lesquelles une femme noble et délicate aurait pu garder un oiseau, mais celle-ci était assez grande pour contenir un homme. Tout juste. Thanos avait les jambes qui pendaient entre les barreaux, même si ses jambes étaient quand même loin au-dessus du sol eu égard à la chaîne courte qui reliait la cage à un poteau.
Au-delà, il y avait une petite