Raison de Tuer . Блейк Пирс

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Название Raison de Tuer
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Современные детективы
Серия Un Polar Avery Black
Издательство Современные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781632919625



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se tourna vers Ramirez.

      « Mets là au courant de ce qu’on sait. Je rentre chez moi prendre une douche. Je me sens malade », dit-il. Des gants furent retirés et jetés au sol. À l’adresse d’Avery, il ajouta : « J’attends un rapport complet d’ici la fin de la journée. Cinq heures pile. Salle de conférence. Tu m’entends ? Ne sois pas en retard. Et assure-toi de nettoyer ce bordel, aussi, avant de partir. La police montée a été assez aimable pour se retirer et nous laisser travailler. Toi sois assez gentille et montre leur un peu de courtoisie. »

      Connelly s’éloigna, énervé.

      « Vous savez vraiment vous y prendre avec les gens », admira Ramirez.

      Avery haussa les épaules.

      Le spécialiste de la scientifique sur la scène était une belle jeune Afro Américaine nommée Randy Johnson. Elle avait de grands yeux et de bons rapports avec les gens. Des cheveux courts en dreadlocks n’étaient que partiellement dissimulés sous une casquette blanche.

      Avery avait travaillé avec elle avant. Elles avaient tissé des liens solides au cours d’une affaire de violences domestiques. La dernière fois qu’elles s’étaient vues, c’était autour d’un verre.

      Excitée d’être sur une autre affaire avec Avery, Randy tendit une main, remarqua son propre gant, rougit, s’esclaffa, dit « Oups », suivit par une expression farfelue et la proclamation : « Il se peut que je sois contaminée. »

      « Un plaisir de te revoir aussi, Randy. »

      « Félicitation pour la Criminelle », s’inclina Randy. « Tu montes les échelons dans le monde. »

      « Un cinglé à la fois. Qu’est-ce qu’on a ? »

      « Je dirais quelqu’un d’amoureux », répondit Randy. « Il l’a plutôt bien nettoyée. Ouverte dans le dos. Vidé son corps, l’a remplie pour qu’elle ne pourrisse pas, et l’a de nouveau recousue. Nouveaux habits. Manucure. Prudent aussi. Pas encore d’empreintes. Pas beaucoup à faire jusqu’à ce que j’arrive au labo. Seulement deux blessures que je puisse trouver. Tu vois la bouche ? Tu peux sois épingler ça depuis l’intérieur, ou utiliser un gel pour obtenir un corps souriant comme ça. D’après la plaie perforante ici », elle pointa le coin d’une lèvre, « je penserais à une injection. Il y en a une autre là », constata-t-elle sur la nuque. « D’après la couleur, elle a eu lieu plus tôt, peut-être au moment de l’enlèvement. Le corps est mort depuis environ quarante-huit heures. J’ai trouvé une paire de poils intéressants. »

      « Pendant combien de temps a-t-elle été ici ? »

      « Des cyclistes l’ont trouvée à six heure », dit Ramirez. « Il y a des patrouilles dans le parc chaque nuit autour de minuit et trois heures du matin. Ils n’ont rien vu. »

      Avery ne pouvait arrêter de regarder fixement les yeux de la fille morte. Ils semblaient regarder quelque chose au loin, mais près du rivage, de leur côté de la rivière. Elle manœuvra prudemment vers l’arrière du banc et essaya de suivre sa ligne de vision. En aval, il y avait un ensemble de bâtiments en briques bas ; l’un d’eux était à côté ; une coupole blanche reposait dessus.

      « Quel est cet édifice ? » demanda-t-elle. « Le grand avec le dôme ? »

      Ramirez plissa les yeux.

      « Peut-être le Théâtre Omni ? »

      « Pouvons-nous nous renseigner sur ce qu’ils jouent ? »

      « Pourquoi ? »

      « Je ne sais pas, juste une intuition. »

      Avery se leva.

      « Savons-nous qui elle est ? »

      « Ouais », répondit Ramirez en vérifiant ses notes. « Nous pensons que son nom est Cindy Jenkins. Troisième année de Harvard. Sœur dans une confrérie. Kappa Kappa Gamma. Disparue il y a deux nuits. La police du campus et les agents de Cambridge ont affiché sa photo la nuit dernière. Connelly a fait parcourir des photos par ses gars. La sienne correspondait. Nous avons encore besoin d’une confirmation. J’appellerais la famille. »

      « Où en sommes-nous avec la surveillance ? »

      « Jones et Thompson sont sur ça maintenant. Vous les connaissez, n’est-ce pas ? De bons enquêteurs. Après ça, nous sommes seuls à moins que nous ne puissions prouver que nous avons besoin de moyens supplémentaires. Pas de caméras à l’entrée du parc, mais il y en a quelques-unes en haut de la route et de l’autre côté de la rue. Nous devrions savoir quelque chose dans l’après-midi. »

      « Des témoins ? »

      « Aucun jusque-là. Les cyclistes sont nets. Je peux me promener dans les alentours. »

      Avery étudia la zone environnante. Du ruban jaune encerclait une large bande du parc. Rien sortant de l’ordinaire ne pouvait être trouvé près de la rivière, sur le chemin ou dans l’herbe. Elle essaya de créer une image mentale des évènements. Il serait venu en voiture par la route principale, aurait garé son véhicule près de l’eau pour avoir un accès facile au banc. Comment a-t-il amené le corps jusqu’au banc sans soulever de soupçons ?

      Elle s’interrogea. Des gens auraient pu être en train de regarder. Il devait se préparer à ça. Peut-être l’avait-il fait paraître comme si elle était en vie ? Avery se tourna à nouveau vers le corps. C’était une possibilité certaine. La fille était belle, même dans la mort, presque éthérée. Il avait de toute évidence passé beaucoup de temps et de préparation pour s’assurer qu’elle ait l’air parfaite. Pas un meurtre de gang, réalisa-t-elle. Pas un amoureux éconduit. C’était différent. Avery l’avait déjà vu auparavant.

      Soudain, elle se demanda si O’Malley avait raison. Peut-être n’était-elle pas prête.

      « Je peux emprunter votre voiture ? » demanda-t-elle.

      Ramirez leva un sourcil.

      « Et pour la scène de crime ? »

      Elle adressa un haussement d’épaules assuré.

      « Vous êtes un grand garçon. Débrouillez-vous. »

      « Où allez-vous ? »

      « Harvard. »

      CHAPITRE QUATRE

      Il s’assit dans un box au bureau – supérieur, victorieux, plus puissant que n’importe qui d’autre sur la terre. L’écran d’un ordinateur était ouvert devant lui. Avec une profonde inspiration, il ferma les yeux, et se souvint.

      Il se souvint du sous-sol caverneux de sa maison, plus comme une pépinière. De multiples variétés de fleurs de pavot étaient alignées dans la pièce principale : rouge, jaune, et blanche. Beaucoup d’autres plantes hallucinogènes – chacune accumulées au fil d’innombrables années – avaient été placées dans de longs baquets ; certaines semblaient être des herbes extraterrestres ou des fleurs intrigantes ; beaucoup avaient une apparence commune qui aurait été ignorée dans n’importe quel cadre sauvage, malgré leurs propriétés puissantes. Un système d’arrosage minuté, une jauge de température et des LED les gardaient en développement.

      Un long couloir fait de poutres en bois menait à d’autres pièces. Sur les murs étaient accrochées des images. La plupart des photographies étaient des animaux à divers stades de la mort, et ensuite de “renaissance” tandis qu’ils étaient empaillés et mis en position : un chat tigré sur ses pattes arrière en train de jouer avec une pelote de laine ; un chien tacheté noir et blanc, retourné et attendant qu’on lui gratte le ventre.

      Les portes venaient après. Il imagina celle sur la gauche ouverte. Là, il la vit de nouveau, son corps nu étendu sur une table argentée. De puissants éclairages fluorescents illuminaient la pièce. Dans une étagère de verre