Raison de se Cacher . Блейк Пирс

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Название Raison de se Cacher
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Современные детективы
Серия Un Polar Avery Black
Издательство Современные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781640290334



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a-t-il fallu que je t’appelle pour te réveiller. »

      « Ça a l’air trompeur », dit-elle, en enfilant son pull.

      « Malin, voilà ce que c’est », dit-il.

      Ils se sourirent l’un à l’autre tandis qu’ils finissaient de s’habiller. Ensuite ils allèrent dans la salle de bain, où Avery fit de son mieux pour arranger ses cheveux pendant que Ramirez se brossait les dents. Ils se dépêchèrent d’aller dans la cuisine et Avery prépara à la hâte deux bols de céréales.

      « Comme tu peux le voir », dit-elle, « je suis plutôt le cuisinier. »

      Il l’enlaça par derrière et sembla la respirer. « Est-ce que ça va aller entre nous ? », demanda-t-il. « Nous pouvons faire fonctionner ça, n’est-ce pas ? »

      « Je le pense », dit-elle. « Sortons d’ici et tentons le coup. »

      Ils engloutirent leurs céréales, passant la majeure partie du temps à s’observer, essayant de jauger la réaction de l’autre à ce qui s’était produit la nuit passée. D’après ce qu’Avery pouvait dire, il était aussi heureux qu’elle.

      Ils sortirent par la porte d’entrée mais avant que Ramirez ne la referme derrière eux, il s’arrêta. « Attends, reviens à l’intérieur une minute. »

      Confuse, elle retourna à l’intérieur.

      « À l’intérieur », dit-il, « nous ne sommes plus en service. Pas vraiment officiellement des équipiers, d’accord ? »

      « D’accord », dit Avery.

      « Donc je peux faire ça une fois encore », dit-il.

      Il se pencha et l’embrassa. C’était un baiser vertigineux, un qui avait assez de force pour faire se ployer ses genoux. Elle le repoussa malicieusement. « Comme je l’ai dit auparavant », dit-elle, « ne commence pas. Pas à moins que tu aies l’intention de finir. »

      « Pour mettre fois », dit-il. Il la mena ensuite à l’extérieur et cette fois-ci ferma la porte derrière eux. « Ok, en service maintenant. Ouvrez la marche, Inspectrice Black. »

      ***

      Ils suivirent le plan de Ramirez. Elle ne répondit pas au message de Connelly avant seize minutes supplémentaires. À ce moment-là, elle était presque de retour à son appartement et encore étourdie par la manière dont la nuit précédente s’était déroulée. Elle réussit à s’habiller, prendre un café, et se retrouver de nouveau dans la rue en moins de dix minutes. Le résultat, bien évidemment, fut d’arriver sur la scène de crime environ une demi-heure plus tard que ce que Connelly aurait préféré.

      Il y avait plusieurs agents qui s’affairaient déjà. Tous étaient des visages familiers, des visages qu’elle avait appris à connaître et à respecter depuis qu’elle était devenue une inspectrice de la Criminelle. Les expressions sur leurs visages ce matin-là l’amenèrent à penser que cela allait être une matinée très longue et âpre.

      Une des personnes qu’elle vit présente était Mike O’Malley. Elle trouva cela alarmant que le capitaine soit là dehors si tôt. En tant que chef de la majeure partie de la police de Boston, il était rarement vu dans l’agitation des scènes de crime quotidiennes, peu importait combien elles pouvaient être abominables. O’Malley était en train de parler à deux autres agents, l’un d’eux étant Finley. Avery avait appris à respecter Finley en tant qu’agent même s’il avait tendance à être un peu trop désinvolte à son goût.

      Elle repéra immédiatement Ramirez ; il discutait avec Connelly à l’autre extrémité du terrain vague.

      Tandis qu’elle se dirigeait vers Ramirez et Connelly, elle observa la scène du mieux qu’elle put. Elle avait traversé cette partie de la ville plusieurs fois mais n’y avait jamais vraiment fait attention. C’était un de ces gâchis financiers à ce bout de la ville, une zone où des promoteurs enthousiastes avaient englouti des tonnes d’argent dans l’immobilier seulement pour le voir perdre sa valeur et les acheteurs potentiels s’enfuir rapidement. Une fois que les efforts dans le logement avaient cessé, la zone était revenue à la ruine. Et cela paraissait bien s’accorder avec les environs.

      Des cheminées jumelles pouvaient être vues au loin, s’élevant comme de ternes géants. Elles envoyaient toutes les deux des volutes brisées de fumée dans les airs, donnant à la matinée une sorte d’impression nuageuse – mais seulement dans cette partie de la ville. De l’autre côté du terrain abandonné, Avery pouvait voir ce qui aurait pu être un petit ruisseau prometteur qui aurait couru le long de l’arrière des propriétés de maisons de classe moyenne supérieure. Maintenant, il était envahi par une prolifération de mauvaises herbes et de ronces.

      Des sacs plastiques, des emballages de snack, et d’autres détritus étaient coincés dans les mauvaises herbes mortes. Les berges peu profondes étaient boueuses et négligées, ajoutant un tout nouveau niveau stagnant à la boue du tout.

      Dans l’ensemble, cette zone était devenue une partie de la ville qu’à peu près n’importe qui passerait avec joie. Avery connaissait cette sensation, assimilant tout cela tandis qu’elle se rapprochait de Ramirez et Connelly, la zone la fit se sentir immédiatement accablée.

      Une zone telle que celle-ci ne peut pas être une coïncidence, pensa-t-elle. Si quelqu’un a tué ici même ou a seulement déposé un corps, cela doit avoir un certain sens…soit pour le meurtre lui-même ou pour le tueur.

      Immédiatement à gauche de Finley et Ramirez, un agent venait juste de finir de placer de fins piquets rouges pour border une section rectangulaire du terrain. Alors que les yeux d’Avery tombaient sur ce qui reposait à l’intérieur de ce rectangle, la voix de Connelly tonna vers elle depuis seulement quelques mètres.

      « Bon sang, Black…qu’est-ce qui t’a pris si longtemps ? »

      « Désolée », dit-elle. « Je n’ai pas entendu l’alarme du message. Ramirez m’a appelée et je me suis réveillée. »

      « Eh bien, tu n’es pas en retard parce que tu étais occupée à te coiffer ou à te maquiller, ça c’est certain », fit remarquer Connelly.

      « Elle n’a pas besoin de maquillage », dit Ramirez. « C’est des conneries pour les filles. »

      « Merci les gars », dit Avery.

      « Peu importe », dit Connelly. « Alors qu’est-ce que tu penses de ça ? », demanda-t-il, hochant la tête vers le rectangle dessiné par les piquets rouges.

      À l’arrière de la zone délimitée, elle vit ce qu’elle supposa être des restes humains. La plupart de ce qu’elle voyait était une structure squelettique mais elle semblait luire. Il n’y avait pas d’âge. C’était indéniablement un squelette qui avait été très récemment débarrassé de ses chairs. Tout autour il y avait ce qui paraissait être des cendres ou une sorte de crasse. Ici et là, elle vit ce qui avait pu être des muscles et des tissus s’accrochant aux squelettes, en particulier autour des jambes et des côtes.

      « Mais que s’est-il passé ? », demanda-t-elle.

      « Eh bien, quelle excellente question pour que notre meilleure inspectrice commence », dit Connelly. « Mais voici ce que nous savons jusque-là. Il y a environ une heure et quinze minutes, une femme sortie pour son jogging matinal a passé un appel concernant ce qu’elle a décrit comme quelque chose qui ressemblait à un étrange rituel satanique. Cela nous a menés à ça. »

      Avery s’accroupit à côté des repères rouges et examina la zone. Il y avait une heure et dix minutes. Cela signifiait que si la matière noire autour du squelette était des cendres, ce squelette avait été recouvert de peau au moins une heure et demie auparavant. Mais cela semblait improbable. Il faudrait une détermination et une planification malsaines pour tuer quelqu’un et ensuite miraculeusement le brûler jusqu’à l’os dans un laps de temps aussi court. En fait, elle