Название | Raison de Sauver |
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Автор произведения | Блейк Пирс |
Жанр | Современные детективы |
Серия | Un Polar Avery Black |
Издательство | Современные детективы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781640294158 |
« Oui, je comprends, monsieur. Mais le— »
« Cette ville est déjà terrifiée avec Randall en liberté », poursuivit le maire, vraiment lancé sur sa diatribe à présent. « Vous savez aussi bien que moi que nous recevons au moins une trentaine d’appels par jour de la part de gens inquiets pensant qu’ils l’ont repéré. Quand ils auront vent de ce meurtre – et avouons-le, c’est vraiment juste une question de temps – ils sauront que c’est lui. Et si cette putain d’Avery Black est sur l’affaire, ou seulement proche de l’affaire— »
« Alors ça n’aura pas d’importance », dit Avery, qui en avait assez entendu.
« Qu’avez-vous dit ? », cria pratiquement le maire Greenwald.
« J’ai dit que ça n’aurait pas d’importance. Howard Randall n’a pas fait ça. »
« Avery… », dit O’Malley.
Pendant ce temps, Connelly et Greenwald la regardaient comme si elle avait développé un troisième bras.
« Vous êtes sérieuse là ? », demanda Greenwald.
Et avant qu’elle ne puisse répondre, Connelly prit son parti – une grande surprise. « Black… vous savez que c’est l’œuvre d’Howard Randall. Pourquoi, au nom de Dieu, penseriez-vous autrement ? »
« Sortez simplement les dossiers, monsieur », dit-elle. Elle regarda ensuite Greenwald et ajouta : « Même chose pour vous. Vérifiez les dossiers d’Howard Randall. Trouvez un de ses meurtres où il a fait quelque chose de tel – quelque chose d’aussi excessif et sanglant. Le démembrement est une chose. Mais ceci frôle l’exploitation. Howard a étranglé la majorité de ses victimes en premier. Ce que je vois avec cette dernière mort est loin de quelque chose de similaire. »
« Howard Randall a fracassé la tête d’une femme avec une fichue brique », dit Greenwald. « Je dirais que c’est assez sanglant et brutal. »
« Ça l’est. Cependant, cette femme a été frappée deux fois et le rapport montre que c’est la deuxième frappe qui l’a tuée – pas la première. Howard Randall n’est pas là pour le frisson, la violence ou l’exploitation. Même en éparpillant les parties du corps, il y avait une quantité minimale de sang et de gore. C’était presque comme s’il gardait ses distances avec le sang, malgré ses actes. Mais ce meurtre là-bas…c’est trop. C’est gratuit. Et bien qu’il soit un monstre et un meurtrier certain, Howard Randall n’est pas gratuit. »
Elle vit un changement dans l’expression de Connelly. Il y pensait au moins, prenait ses exemples avec des pincettes. De l’autre côté, le maire Greenwald ne saisissait pas.
« Non. C’est le travail d'Howard Randall et il est ridicule de penser autrement. En ce qui me concerne, ce meurtre met toute la division du A1 sous pression – bon sang, tous les agents de toute la ville ! Je veux Howard Randall menotté ou des têtes vont tomber. Et en vigueur immédiatement, je veux Black hors de cette affaire. Elle ne doit pas être impliquée à quelque titre que ce soit ! »
Sur ce, Greenwald retourna à sa voiture en tempêtant. Avery avait enduré des rencontres avec lui par le passé et commençait à penser que partout il arrivait en trombe. Elle ne l’avait jamais vu simplement marcher.
« Tu es de retour au travail depuis une demi-heure », dit O’Malley, « et tu as déjà réussi à irriter le maire. »
« Je ne suis pas au travail », souligna-t-elle. « Quoi qu’il en soit, comment a-t-il découvert que j’étais là ? »
« Aucune idée », dit Connelly. « Nous supposons qu’une équipe de journalistes vous a vue quitter le commissariat et que quelqu’un l’a averti. Nous avons essayé d’arriver avant lui mais nous avons manifestement échoué. » Il soupira, reprit son souffle et ajouta : « Vous êtes sûre que ce n’était pas Randall ? Certaine ? »
« Bien sûr que je ne suis pas certaine. Mais cela ne correspond à aucun de ses autres meurtres. Celui-ci se semble différent. A l’air différent. »
« Vous pensez que ça pourrait être un imitateur ? », demanda Connelly.
« Ça le pourrait, j’imagine. Mais pourquoi ? Et si c’est le cas, il fait un mauvais travail. »
« Qu’en est-il d’une de ces enflures fanatique qui s’intéresse à la culture du meurtre ? », demanda Connelly. « Un de ces ratés qui collectionne des cartes de tueur en série a bandé quand Randall s’est échappé et a finalement trouvé le courage de tuer pour la première fois. »
« Ça semble un peu tiré par les cheveux. »
« Et aussi de ne pas pointer du doigt un Howard Randall récemment échappé pour un meurtre qui est tellement proche par son style de son travail précédent. »
« Monsieur, vous vouliez mon avis et je vous l’ai donné. »
« Eh bien », dit Connelly, « Vous avez entendu Greenwald. Je ne peux plus vous laisser aider ici. Je vous remercie d’être venue ce matin quand je l’ai demandé mais…je suppose que c’était une erreur. »
« Je suppose », dit-elle Elle détestait la facilité avec laquelle Connelly cédait à la pression du maire. Il l’avait toujours fait et c’était l’une des seules raisons pour lesquelles elle avait toujours eu du mal à respecter son capitaine.
« Désolé », lui dit O’Malley alors qu’ils retournaient vers la voiture. Finley suivait derrière eux, ayant observé toute la confrontation avec une gêne passive. « Mais peut-être a-t-il a raison. Même si le maire n’était pas si catégorique à ce sujet, tu penses vraiment que c’est le genre de chose dans laquelle tu devrais t’impliquer en ce moment ? À peine plus de deux semaines se sont écoulées depuis ta dernière grosse affaire – où tu as failli mourir, je pourrais ajouter. Et deux semaines depuis que Ramirez… »
« Il a raison », dit Connelly. « Prenez plus de temps libre. Encore quelques semaines. Vous pouvez faire ça ? »
« C’est ce que c’est », dit-elle en se dirigeant vers la voiture avec Finley. « Bonne chance avec ce tueur. Vous le trouverez, j’en suis sûre. »
« Black », dit Connelly. « Ne le prenez pas personnellement. »
Elle ne répondit pas. Elle monta dans la voiture et la fit démarrer, ne donnant à Finley que quelques secondes pour la rejoindre avant de s’éloigner du trottoir et d’un cadavre dont elle était presque sûre qu’il n’était pas l’œuvre du Howard Randall récemment évadé.
CHAPITRE QUATRE
Avery était trop énervée et gorgée d’adrénaline pour retourner à l’hôpital. À la place, après avoir déposé Finley au commissariat et sauté dans sa propre voiture, elle retourna à son appartement. Elle éprouvait soudainement le besoin de sortir et de regarder dans plusieurs boîtes au fond de son placard. Plus que cela, avec son esprit un peu plus actif et la morsure du monde réel sur ses talons, elle réalisa qu’elle avait aussi besoin d’appeler quelqu’un.
Quand elle appela Rose, sa fille jubila à l’invitation de venir plus tard pour dîner et prendre un un verre de vin ; elles allaient ignorer le fait que Rose était encore à seize mois de pouvoir légalement prendre un verre, juste pour cette nuit.
Quand elle arriva à son appartement juste avant dix heures du matin, elle prépara du café et fit deux sandwichs. Même si ce n’était que du vieux jambon, du fromage et de la mayonnaise sur du pain blanc, c’était à des années-lumière de la nourriture de la cafétéria de l’hôpital qu’elle avait tant mangé récemment. Elle engloutit les sandwichs d’un air presque absent tout en entrant dans sa chambre, où elle ouvrit le placard et sortit les boîtes qu’elle avait poussées loin au fond.
Il y avait deux boîtes,