Avant qu’il ne ressente . Блейк Пирс

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Название Avant qu’il ne ressente
Автор произведения Блейк Пирс
Жанр Современные детективы
Серия Un mystère Mackenzie White
Издательство Современные детективы
Год выпуска 0
isbn 9781640292222



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et qu’il pouvait être un peu sec.

      « As-tu déjà passé du temps dans un endroit dans le genre ? » lui demanda Mackenzie.

      « En colonie de vacances, » dit Ellington. « Une partie de mon adolescence que je préfère oublier. Et toi ? C’était aussi terrible que ça au Nebraska ? »

      « Pas exactement pareil mais ça pouvait parfois être très désert. Il y a des moments où je me dis que je préfère le calme et la tranquillité de ce genre d’endroit au trafic et à la foule de Washington. »

      « Oui, je peux imaginer. »

      Mackenzie aimait vraiment le fait qu’elle apprenne à connaître Ellington en-dehors de toute formalité liée à une relation plus traditionnelle. Au lieu d’apprendre à se connaître lors de dîners au restaurant ou de longues ballades dans le parc, ils apprenaient à se connaître durant de longs trajets en voiture et le temps qu’ils passaient dans les bureaux du FBI ou dans des salles de conférence. Et elle en appréciait chaque instant. Elle se demandait parfois si elle ne se lasserait jamais d’apprendre à le connaître.

      Pour l’instant, elle ne pensait pas que ça pouvait être possible.

      Devant eux, une petite pancarte sur le côté de la route annonçait qu’ils entraient à Stateton, en Virginie. Ils roulaient sur une route à deux voies à travers bois. La vue de quelques maisons brisa un peu la monotonie de la forêt pendant environ un kilomètre avant que n’apparaissent les premiers signes de la ville. Ils passèrent devant une gargote graisseuse, un coiffeur, deux magasins d’antiquités, un commerce de fournitures agricoles, deux petits magasins et un bureau de poste avant de voir à environ trois kilomètres de là un édifice carré en briques sur le côté de la route. Une pancarte de style très militaire indiquait qu’il s’agissait du commissariat de police du comté de Staunton et de l’établissement pénitentiaire.

      « Tu avais déjà vu ça ? » demanda Ellington. « Un commissariat de police et la prison du comté dans le même édifice ? »

      « Oui, j’ai déjà vu ça au Nebraska, » dit-elle. « Je pense que c’est assez courant dans des endroits comme celui-ci. La prison la plus proche de Stateton se trouve à Petersburg et je pense que c’est à environ cent-vingt kilomètres de route d’ici. »

      « Et bien, cet endroit est vraiment minuscule. On devrait pouvoir élucider cette affaire assez rapidement. »

      Mackenzie hocha la tête alors qu’Ellington s’engageait dans l’allée menant au parking du grand édifice en briques qui avait l’air d’avoir été construit au milieu de nulle part.

      Ce qu’elle pensait mais ne voulait pas dire, c’était plutôt : J’espère que tu ne viens pas juste de nous porter la poisse.

      ***

      Mackenzie sentit l’odeur du café et de produit nettoyant au moment où ils entrèrent dans le vestibule de l’édifice. L’intérieur du bâtiment était assez joli bien que l’édifice soit ancien. Son âge était visible par les crevasses au plafond et le besoin évident d’une nouvelle moquette dans le vestibule d’entrée. Un énorme bureau était appuyé contre le mur au fond et bien qu’il ait l’air aussi ancien que le reste de l’édifice, il avait l’air bien entretenu.

      Une femme âgée était assise derrière le bureau et était occupée à fouiller dans un gros classeur. Quand elle entendit Mackenzie et Ellington entrer, elle les accueillit avec un large sourire très agréable mais qui trahissait aussi son âge. Mackenzie estima qu’elle devait avoir environ soixante-dix ans.

      « Vous êtes les agents du FBI ? » demanda la dame âgée.

      « Oui, madame, » dit Mackenzie. « Je suis l’agent White et voici mon partenaire, l’agent Ellington. Est-ce que le shérif est là ? »

      « Oui, il est là, » dit-elle. « Et d’ailleurs, il m’a demandé de vous envoyer directement dans son bureau. Il a beaucoup d’appels à passer avec cet horrible meurtre. Il vous suffit de longer le couloir sur votre gauche. La porte de son bureau est la dernière sur la droite. »

      Ils suivirent ses indications et alors qu’ils marchaient le long couloir qui menait vers l’arrière de l’édifice, Mackenzie fut surprise par le silence qu’il y régnait. En plein milieu d’une enquête sur un meurtre, elle s’était attendue à ce que le commissariat déborde d’activité même s’ils se trouvaient dans un petit trou perdu au fin fond de la Virginie.

      Alors qu’ils se dirigeaient vers le fond du couloir, Mackenzie remarqua quelques panneaux qui avaient été accrochés aux murs. Sur l’un d’entre eux, elle y lut : La carte magnétique est obligatoire pour accéder à la prison. Et sur un autre : Toutes les visites à la prison doivent être approuvées par les officiers du comté ! L’approbation doit être montrée au moment de la visite !

      Elle se mit à penser au nombre de règles et de dispositions qui avaient dû être mises en place afin qu’une prison et un commissariat puissent occuper le même espace. Elle trouvait ça fascinant. Mais avant qu’elle ne puisse y réfléchir davantage, ils atteignirent le fond du couloir.

      En lettres dorées, peintes sur la partie supérieure vitrée de la porte, il était écrit Shérif Clarke. La porte était à moitié ouverte, alors Mackenzie la poussa lentement et entendit la voix d’un homme costaud. Quand elle regarda à l’intérieur, elle vit un homme robuste assis derrière un bureau, qui parlait d’une voix forte au téléphone. Un autre homme était assis sur une chaise dans un coin et tapait furieusement un message sur son téléphone portable.

      L’homme assis derrière le bureau – et qui devait probablement être le shérif Clarke – s’interrompit au moment où elle ouvrit la porte.

      « Attends un instant, Randall, » dit-il. Puis il couvrit le combiné du téléphone et regarda tour à tour Mackenzie et Ellington.

      « Vous êtes du FBI ? » demanda-t-il.

      « Oui, » dit Ellington.

      « Dieu merci, » soupira-t-il. « Donnez-moi juste un instant. » Il retira sa main du combiné et continua sa conversation téléphonique. « Écoute Randall, la cavalerie vient juste d’arriver. Je peux te rappeler dans un quart d’heure ? Oui ? OK, alors, à tout à l’heure. »

      L’homme costaud raccrocha le téléphone et se dirigea vers eux. Il leur offrit une main charnue, en la tendant d’abord à Ellington. « Enchanté de vous rencontrer, » dit-il. « Je suis le shérif Robert Clarke. Et là, » dit-il, en montrant d’un signe de tête l’homme qui était assis dans un coin, « c’est l’officier Keith Lambert. Mon adjoint est sur le terrain pour l’instant et s’efforce de trouver une quelconque piste dans ce bordel. »

      Quand il eut terminé de serrer la main d’Ellington, il faillit oublier Mackenzie et ne lui tendit la main qu’après coup. En la serrant, elle se présenta, espérant qu’il comprendrait ainsi qu’elle était tout aussi capable de mener une enquête que les hommes présents dans cette pièce. Elle eut soudain l’impression de revivre une de ces situations auxquelles elle n’avait été que trop habituée au Nebraska.

      « Shérif Clarke, je suis l’agent White et voici l’agent Ellington. Allez-vous être notre personne de contact ici à Stateton ? »

      « Mon chou, je vais faire office d’un peu près tout durant votre visite, » dit-il. « Les forces de police pour tout le comté s’élèvent exactement à douze personnes. Treize si vous comptez Frances qui est assise à la réception. Avec la folie meurtrière à laquelle on fait face, on est un peu court. »

      « Et bien, voyons ce que nous pouvons faire pour vous aider, » dit Mackenzie.

      « J’aimerais que ce soit aussi facile, » dit-il. « Même si nous résolvions cette affaire aujourd’hui même, je vais avoir la moitié du conseil des autorités de surveillance sur le dos. »

      « Et pourquoi ça ? » demanda Ellington.