Название | Attendre |
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Автор произведения | Блейк Пирс |
Жанр | Современные детективы |
Серия | Les Enquêtes de Riley Page |
Издательство | Современные детективы |
Год выпуска | 0 |
isbn | 9781640294998 |
Jake espéra que sa petite protégée n’avait pas trop la gueule de bois pour être opérationnelle.
Alors qu’il s’éloignait de l’immeuble, Riley demanda...
— Où allons-nous ?
Jake hésita un instant.
— Écoutez, on va repartir à zéro aujourd’hui.
Riley le regarda d’un air vaguement surpris.
— En vérité, poursuit-il. Ce que ce que vous avez fait hier n’était pas tout à fait une erreur. Vous avez trouvé l’argent de la drogue des frères Madison. Et ce téléphone prépayé s’est avéré très utile. Il contenait des numéros de téléphone importants, ce qui a permis aux policiers de mettre la main sur quelques membres du gang, dont Malik Madison, le frère qui était toujours dans la nature. C’était stupide de leur part d’acheter un téléphone prépayé et de ne pas le jeter après l’avoir utilisé. Mais je suppose qu’ils ne pensaient pas que quelqu’un allait le trouver.
Il jeta un œil en direction de Riley et ajouta…
— Ils avaient tort.
Riley n’arrêtait pas de le fixer, comme si elle avait du mal à comprendre ce qu’il disait.
Jake résista à l’envie de dire...
Je suis vraiment désolé de vous avoir fait tant de peine.
Au lieu de cela, il dit
— Mais vous devez suivre les instructions. Et vous devez respecter la procédure.
— Je comprends, dit Riley, fatiguée. Merci de m’avoir accordé une autre chance.
Jake grogna dans un souffle. Il se rappela qu’il ne voulait pas trop l’encourager.
Mais il se sentait mal de la façon dont il l’avait traitée hier.
Je réagis de façon excessive, pensa-t-il.
Il avait énervé certains collègues de Quantico en insistant pour que Riley rejoigne le programme. Un agent en particulier, Toby Wolsky, voulait que son neveu Jordan fasse un stage cet été, mais Jake avait fait venir Riley à sa place. Pour cela il avait dû ignorer les impressionnantes lettres de recommandation du neveu et avait usé de certaines faveurs qu’on lui devait.
Jake n’avait pas beaucoup de considération envers Wolsky en tant qu’agent, et encore moins de raison de penser que son neveu puisse avoir le moindre potentiel à révéler. Mais Wolsky avait des amis à Quantico qui maintenant avaient une dent contre Jake.
D’une certaine façon, Jake pouvait comprendre pourquoi.
Pour autant qu’ils sachent, Riley n’était qu’une diplômée en psychologie qui n’avait jamais songé à s’engager dans les forces de l’ordre.
Et en réalité, Jake lui-même n’en savait pas beaucoup plus sur elle, excepté qu’il avait vu ses instincts en action, de près et personnellement. Il se souvenait très clairement à quel point elle avait aisément compris les pensées du tueur à Lanton, avec juste un peu d’entraînement de sa part. À part lui-même, Jake avait rarement rencontré quelqu’un avec ce genre d’instincts, des intuitions que très peu d’autres agents pouvaient même comprendre.
Bien sûr, il ne pouvait exclure la possibilité que ce qu’elle avait fait à Lanton n’ait été qu’un coup de chance.
Peut-être qu’aujourd’hui il pourrait avoir un meilleur aperçu de ce dont elle était capable.
Riley demanda à nouveau…
— Où allons-nous ?
— Sur une scène de crime, dit Jake.
Il ne voulait rien lui dire de plus jusqu’à ce qu’ils arrivent.
Il voulait observer sa réaction face à une situation vraiment étrange.
Et d’après ce qu’il avait entendu, cette scène de crime était aussi étrange qu’une scène de crime pouvait l’être. Il avait lui-même reçu un appel à ce sujet peu de temps auparavant, et il avait encore de la difficulté à croire ce qu’on lui avait dit.
On verra ce qu’on verra, j’imagine.
*
Riley pensa qu’elle se sentait peut-être un peu mieux alors qu’ils étaient toujours en route avec l’agent Crivaro.
Néanmoins elle aurait préféré qu’il lui dise de quoi il s’agissait.
Il a bien dit une scène de crime.
C’était plus que ce à quoi elle s’était attendue pour le programme d’été, encore moins dès le deuxième jour. La journée de la veille avait déjà été assez inattendue.
Elle n’était pas sûre de ce qu’elle en pensait.
Mais elle était certaine que Ryan n’aurait pas aimé cela.
Elle réalisa qu’elle n’avait pas encore dit à Ryan qu’elle suivait Jake Crivaro. Ryan n’approuverait pas cela non plus. Ryan se méfiait de Crivaro depuis le début, surtout pour la façon dont il avait aidé Riley à pénétrer l’esprit d’un tueur.
Elle se souvint de ce que Ryan avait dit à propos d’une de ces séances...
« Tu es en train de me dire que ce type du FBI, Crivaro, a joué à des jeux d’esprit avec toi ? Pourquoi ? Juste pour s’amuser ? »
Bien sûr, Riley savait que Crivaro ne lui avait pas fait subir tout ça « juste pour le plaisir ».
Il était très sérieux à ce sujet. Ces expériences avaient été absolument nécessaires.
Elles avaient contribué à ce qu’il soit possible d’attraper le tueur.
Mais qu’est-ce que je suis censée faire pour l’instant ? se demanda Riley.
Crivaro semblait être délibérément énigmatique.
Lorsqu’il gara la voiture le long d’une rue avec des maisons d’un côté et un champ de l’autre, elle vit que deux voitures de police et une fourgonnette officielle étaient garées à proximité.
Avant de quitter la voiture, Crivaro agita le doigt et lui dit...
— Maintenant, souvenez-vous de ces satanés règles. Ne touchez à rien. Et ne parlez que si on vous le demande. Vous n’êtes là que pour nous observer travailler.
Riley hocha la tête. Mais quelque chose dans la voix de Crivaro lui fit suspecter qu’il attendait d’avantage d’elle qu’une simple observation.
Elle aurait aimé savoir ce que ça pouvait bien être.
Riley et Crivaro sortirent de la voiture et entrèrent dans le champ. Il était jonché de nombreux déchets, comme si une sorte de grand événement public s’était déroulé ici récemment.
D’autres personnes, dont certaines portaient des uniformes de police, se tenaient près d’un bosquet d’arbres et de buissons. Une large zone autour d’eux avait été bouclée avec un ruban de police.
Alors que Riley et Crivaro s’approchaient du groupe, elle s’aperçut que les buissons dissimulaient quelque chose sur le sol.
Riley haleta devant ce qu’elle vit.
Les nausées affluèrent à nouveau dans sa gorge.
Allongé sur le sol, un clown de cirque était