Res Publica: Русский республиканизм от Средневековья до конца XX века. Коллектив авторов

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      République, I. 2. 5: Mais outre la souveraineté, il faut qu’il y ait quelque chose de commun, et de public: comme le domaine public, le thresor public, lo pourpris de la cité, les rues, les murailles, les places, les temples, les marchés, les usages, les loix, les coustumes, la justice, les loyers, les peines, et autres choses semblables qui sont ou communes ou publiques ou l’ un et l’ autre ensemble: car ce n’est pas République s’il n’y a rien de public. Ср. с перечнем Цицерона, приведенным в De officiis (I. 17. 53) (см. прим. 3 на с. 37).

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      Об отличии римской традиции понимания власти от последовавшей за ней христианской см. мою недавнюю статью и цитированную там библиографию: Марей А. В. О Боге и Его наместниках: Христианская концепция власти // Полития. Анализ и прогноз. № 93 (2). 2019. С. 85–107, особенно же: Buc P. L’ ambiguïté du livre. Prince, pouvoir et peuple dans les commentaires de la Bible au Moyen Age. Paris, 1994; Costa P. Iurisdictio. Semantica del potere politico nella pubblicistica medievale (1100–1433). Milano, 1969; Kamptz H. «Potestas» // Thesaurus Linguae Latinae. Vol. X. 2. Lipsiae, 1982. P. 300–321; Magdelain A. Ius. Imperium. Auctoritas. Etudes du droit romain. Roma, 1990; Münscher K. «Auctoritas» // Thesaurus Linguae Latinae. Vol. VII. Lipsiae, 1982.

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      République, I. 8. 1: Le fondement principal de toute Republique. La souveraineté est la puissance absoluë et perpetuelle d’ une Republique que les Latins appellent majestatem <…>, c’est à dire la plus grande puissance de commander.

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      République, I. 8. 2: Ces maximes ainsi posées comme les fondements de la souveraineté, nous conclurons que le dictateur romain, ni l’ harmoste de Lacedemone, ni l’ esymnete de Salonique, ni celuy qu’on appelloit archus à Malte, ni la balie ancienne de Florence, qui avoyent mesme charge, ni les regents des royaumes ni autre commissaire ou magistrat qui eust puissance absolüe à certain temps pour disposer de la republique, n’ont point eu la souveraineté, ores que les premiers dictateurs eussent toute puissance et en la meilleure forme que faire se pouvoit, que les anciens Latins disoyent optima lege…

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      République, I. 8. 7: Je di que si le magistrat souverain et annuel seulement, ou bien à quelque temps prefix et limité, vient a continuer la puissance qu’on luy a baillée, il faut que ce soit de gré à gré ou par force; si c’est par force, cela s’appelle tyrannie; et neantmoins le tyran est souverain, tout ainsi que la possession violente du predateur est vraye possession et naturelle, quoyqu’elle soit contre la loy; et ceux qui l’ avoyent auparavant en sont dessaisis.

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      République, II. 1: Puis que nous auons dit de la souueraineté: & des droits & marques d’ icelle, il faut voir en toute Republique, ceux qui tiennent la souueraineté, pour juger quel est l’ estat: comme si la souueraineté gist en un seul Prince, nous l’ appellerons Monarchie: si tout le peuple y a part, nous dirons que l’ estat est populaire: s’il n’y a que la moindre partie du peuple, nous jugerons que l’ estat est Aristocratique: & userons de ces mots pour euiter la confusion & obscurité qui prouient de la varieté des gouverneurs bons ou mauvais, qui ont donné occasion a plusieurs de mettre plus de trois sortes de Republiques…

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      Подробный разбор понятия état во французском языке см. в статье Доменика Кола: Хархордин О. В., Скиннер К., Кола Д. Понятие государства в четырех языках. СПб., 2002. С. 75–113, особенно с. 83–96 применительно к использованию термина у Бодена. Я не во всем могу согласиться с автором и коллективом переводчиков, когда они трактуют état в одном из значений как «политический режим», но, возможно, такая трактовка вызвана к жизни еще до конца не устоявшимся терминологическим узусом Бодена.

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      République, II. 1: …Ils ont aussi mis pour exemple l’ estat des Romains, qu’ils disent auoir esté meslé de l’ estat royal, populaire & aristocratique: & qu’ainsi soit, dit Polybe, on void la puissance royale és consuls, l’ aristocratie au Senat, la democratie aux estats du peuple: Denys d’ Halicarnas, Ciceron, Contarin, & quelques autres ont suyui ceste opinion, qui n’a point d’ apparence <…> & n’y a doute quelconque, que l’ estat des Rommains, depuis qu’on donna la chasse aux rois, ne fust populaire, horsmis deux annees que les dix commissaires establis pour corriger les coustumes, changerent l’ estat populaire en aristocratie ou, pour dire plus proprement, en Oligarchie…

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      Отвлекаясь несколько в сторону, отмечу, что это различение, хотя и в ином, нежели у Бодена, ключе, стало одним из важнейших интеллектуальных инструментов современной европейской политической философии, в основном правого толка. «Государство» видится в ней искусственно созданной машиной, надстройкой над обществом, предназначение которой в том, чтобы усмирять конфликты и обеспечивать нейтральность публичного пространства; «правительство» опознается как естественный результат развития общества, нуждающегося в управлении. См. об этом, например: Negro Pavón D. Historia de las formas del estado. Una introducción. Madrid, 2010 и цитированную там библиографию.

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      République, II. 2: Car il y a bien difference de l’ estat, & du gouuernement: qui est une reigle de police qui n’a point esté touchee de personne: car l’ estat peut estre en Monarchie, & neantmoins il sera gouuerné populairement, si le Prince fait part des estats, magistrats, offices & loyers egalements à tous sans auoir esgard à la noblesse, ny aux richesses, ny à la vertu. Il se peut faire aussi que la Monarchie sera gouuernee aristocratiquement, quand le Prince ne donne les estats & benefices qu’aux nobles, ou bien aux plus vertueux seulement, ou aux plus riches… Что любопытно, в латинском