La Fabrique Magique . Морган Райс

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Название La Fabrique Magique
Автор произведения Морган Райс
Жанр Героическая фантастика
Серия Oliver Blue à l’École des Prophètes
Издательство Героическая фантастика
Год выпуска 0
isbn 9781640297852



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travers un objet solide. Puis tout à coup sa main toucha quelque chose de différent. Une poignée ?

      Oliver sentit un soudain espoir le saisir. Il leva la poignée et bondit en arrière lorsqu’un énorme craquement retentit.

      Le sol trembla. Oliver vacilla, essayant de rester debout alors que le sol même se déplaçait sous ses pieds.

      Il tournait. Pas seulement lui, mais le mur aussi. Il devait avoir été construit sur un plateau tournant ! Et tandis qu’il pivotait, un énorme éclat de lumière dorée jaillit.

      Oliver cligna des yeux, ébloui et aveuglé par la soudaine brillance. Ses jambes lui semblaient chancelantes à cause du mouvement du sol en rotation.

      Puis, à peine cela avait-il commencé que le mouvement s’arrêta. Il y eut un déclic lorsque le mur trouva sa nouvelle position. Oliver tituba, cette fois à cause de la décélération soudaine.

      Il regarda autour de lui et fut abasourdi par ce qu’il vit. Il se trouvait maintenant dans une toute autre aile de la fabrique. Et elle était remplie d’inventions incroyables et fantastiques ! Pas les reliques rouillées, grinçantes et rouillées de l’entrepôt d’avant, mais plutôt, du sol au plafond, à perte de vue, s’élevaient des machines lisses, brillantes, neuves et gigantesques.

      Oliver ne put s’en empêcher. Rempli d’excitation, il courut jusqu’à la première machine. Elle avait un bras mobile qui pivota juste au-dessus de sa tête. Il se baissa juste à temps et vit la main au bout du bras déposer un œuf à la coque dans un coquetier. Juste à côté, deux mains automates désincarnées bondissaient sur les touches d’un piano, tandis qu’à côté d’elles, un très grand métronome en laiton donnait le rythme.

      Il était tellement préoccupé et enchanté par les inventions qui l’entouraient qu’Oliver ne remarqua même pas l’étrange objet en forme de bol de la veille, ni l’homme qui bricolait dessus. Ce ne fut que quand un coucou mécanique prit son envol, le faisant tituber en arrière et percuter l’homme, qu’Oliver se rendit compte qu’il n’était pas seul.

      Oliver poussa un cri et fit volte-face. Soudain, il réalisa qui il était en train de regarder. Bien que largement plus âgé que sur la photographie dans son livre, Oliver sut qu’il dévisageait Armando Illstrom.

      Oliver eut le souffle coupé. Il ne pouvait pas y croire. Son héros était vraiment là, debout devant lui, bel et bien vivant !

      — Ah ! dit Armando en souriant. Je me demandais quand tu arriverais.

      CHAPITRE CINQ

      Oliver cligna des yeux, abasourdi par ce qu’il voyait. Contrairement à la partie poussiéreuse de l’usine qui se trouvait de l’autre côté du mur mécanisé, celle-ci était lumineuse et chaude, brillante de propreté et débordante de signes de vie.

      — Tu as froid ? demanda Armando. On dirait que tu as été sous la pluie.

      Le regard d’Oliver revint sur l’inventeur. Il était stupéfait de se trouver face à face avec son héros. Même au fur et à mesure que les secondes passaient, il restait complètement sans voix.

      Oliver essaya de dire “Oui”, mais le seul son qui sortit de sa gorge fut une sorte de grognement confus.

      — Viens, viens, dit Armando. Je vais te préparer une boisson chaude.

      Même s’il s’agissait sans aucun doute de l’Armando de son livre sur les inventeurs, son visage avait été usé par le temps. Oliver fit quelques calculs rapides dans sa tête ; il savait d’après son livre que la fabrique d’Armando était en activité pendant la Seconde Guerre Mondiale et qu’Armando lui-même avait été un jeune homme âgé d’à peine vingt ans à l’apogée de l’usine, ce qui signifiait qu’il devait avoir atteint l’âge de 90 ans ! Il remarqua pour la première fois qu’Armando avait une canne pour soutenir son corps fragile.

      Oliver commença à suivre Armando à travers l’usine. L’éclairage était trop faible pour lui permettre de déterminer exactement ce qu’étaient les grandes formes sombres qui l’entouraient, même s’il soupçonnait qu’il s’agissait de davantage d’inventions splendides et fonctionnelles d’Armando, contrairement à celles qui se trouvaient de l’autre côté du mur mécanisé.

      Ils empruntèrent un couloir. Oliver était toujours incapable de croire vraiment que tout cela était réel. Il s’attendait à se réveiller à tout moment et découvrir que tout cela n’était qu’un rêve provoqué par le fait qu’il se soit cogné dans la poubelle.

      L’usine elle-même rendait les choses encore plus fantastique et irréelle pour Oliver. Elle était conçue comme un terrier, un labyrinthe plein de portes, d’arches, de couloirs et d’escaliers, menant tous loin de la partie principale. Même s’il avait fait tout le tour de la fabrique la veille, il n’avait rien remarqué d’étrange dans son architecture, aucun signe d’escalier extérieur ou d’éléments similaires. Mais l’usine elle-même était si grande, pensa-t-il, qu’elle ressemblait de l’extérieur à un énorme prisme rectangulaire en brique. Personne n’aurait deviné de l’extérieur comment l’intérieur était conçu. Personne ne s’y serait attendu. Il savait qu’Armando était censé être loufoque, mais la structure de son usine était carrément bizarre !

      Oliver jetait des coups d’œil furtif à gauche et à droite pendant qu’ils marchaient, apercevant à travers une porte une énorme machine qui ressemblait au premier prototype d’ordinateur de Charles Babbage. À travers une autre porte se trouvait une pièce avec un toit en bâtière semblable à une église, et une mezzanine sur laquelle, dirigés vers une immense baie vitrée, se trouvait une rangée d’énormes télescopes en laiton.

      Oliver continua de suivre l’inventeur boitillant, le souffle toujours coupé. Il jeta un coup d’œil dans une autre pièce devant laquelle ils passaient. Elle était remplie d’automates à l’air étrangement humain. Puis la suivante contenait un char militaire complet, sur lequel étaient montées les armes les plus étranges qu’Oliver ait jamais vues.

      — Ne fais pas attention à Horatio, dit soudain Armando. Oliver sursauta, interrompu encore une fois dans sa rêverie.

      Il chercha autour de lui le soi-disant Horatio, son esprit imaginant toutes sortes de machines qui auraient pu mériter ce nom, jusqu’à ce qu’il aperçoive un limier à la mine triste allongé dans un panier à ses pieds.

      Armando poursuivit.

      — Son arthrite est pire que la mienne, le pauvre. Ça le rend très grognon.

      Oliver jeta un regard rapide au chien. Horatio renifla quand il passa, puis se rendormit avec un soupir fatigué.

      Armando entra dans une petite cuisine en clopinant, entraînant Oliver derrière lui. C’était un espace modeste et très désordonné ; le genre de cuisine auquel on s’attendrait chez un homme qui avait consacré ses soixante-dix dernières années à inventer des machines loufoques qui ne fonctionnaient pas.

      Oliver cligna des yeux sous les lumières fluorescentes vacillantes.

      — Tu aimes la soupe à la tomate ? demanda soudain Armando.

      — Euh… dit Oliver, toujours trop pétrifié pour parler, ou même pour saisir le fait que son héros lui proposait de lui préparer de la soupe.

      — Je vais prendre ça pour un oui, dit Armando en souriant gentiment.

      Oliver le regarda attraper deux boîtes de soupe dans un placard dont la porte tenait à peine sur ses gonds. Ensuite, il prit un objet dans un tiroir qui ressemblait à un ouvre-boîte, mais il était si grand qu’il fallait deux mains pour le faire fonctionner.

      — Il y a une raison pour laquelle ils disent qu’il n’y a pas besoin de réinventer la roue, dit Armando avec un petit rire quand il remarqua l’expression curieuse d’Oliver.

      Finalement,