Un Ciel Ensorcelé . Морган Райс

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Название Un Ciel Ensorcelé
Автор произведения Морган Райс
Жанр Героическая фантастика
Серия L'anneau Du Sorcier
Издательство Героическая фантастика
Год выпуска 0
isbn 9781632915092



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lieu de cela il le vit comme un ennemi. Un monstre. Thor ne ressentait plus aucune obligation de se sacrifier pour cet homme. Au contraire, il ressentit une rage dévorante à son encontre. Se tenait là l’homme qui avait commandité l’attaque de Gwendolyn ; c’était l’homme qui avait tué ses compatriotes, qui avait envahi et mis à sac son pays natal, sa patrie ; c’était l’homme qui avait pris le contrôle de son propre esprit, qui l’avait gardé en otage grâce à sa magie noire.

      Ce n’était pas l’homme qu’il aimait. Plutôt, il s’agissait de l’homme qu’il voulait tuer plus que toute autre chose sur Terre. Père ou pas.

      Thor se sentit soudain empli de rage. Il se baissa, ramassa son épée, et chargea à toute vitesse à travers la clairière, prêt à tuer son père.

      Andronicus, l’air stupéfait alors que Thor fonçait vers lui, leva haut son épée, tandis que Thor abattait la sienne à deux mains, de toutes ses forces, visant la tête.

      Andronicus leva son énorme hache de combat au dernier moment, la tournant de côté et bloquant le coup avec sa hampe métallique.

      Thor ne fléchit pas : il abattit son épée encore et encore, cherchant à tuer, et à chaque fois Andronicus leva sa hache et para. Le grand bruit du métal des deux armes s’entrechoquant résonnait dans les airs, pendant que les deux armées observaient en silence. Des étincelles jaillissaient à chaque coup.

      Thor criait et grognait, utilisant toutes ses compétences, dans l’espoir de tuer son père sur place. Il devait le faire, pour lui-même, pour Gwendolyn, pour tous ceux qui avaient souffert, par la main de ce monstre. À chaque coup Thor voulait, plus que tout, anéantir son ascendance, son propre passé, pour prendre un nouveau départ. Pour choisir un père différent.

      Andronicus, sur la défensive, ne faisait que parer les coups de Thor, et ne ripostait pas.

      À l’évidence, il se retenait d’attaquer son fils.

      « Thorgrin ! », dit Andronicus, entre les impacts. « Tu es mon fils. Je ne veux pas te faire du mal. Je suis ton père. Tu as sauvé ma vie. Je te veux vivant. »

      « Et je te veux mort ! » cria Thor en retour.

      Thor abattit son épée encore et encore, le repoussant à travers la clairière, malgré la grande taille et la force d’Andronicus. Et pourtant, ce dernier ne voulait pas contre-attaquer Thor. C’était comme s’il espérait que Thor reviendrait vers lui à nouveau.

      Mais cette fois Thor ne le ferait pas. Maintenant, enfin, Thor savait qui il était. Enfin, les mots d’Andronicus étaient hors de sa tête. Thor aurait préféré être mort plutôt qu’être à nouveau à la merci d’Andronicus.

      « Thorgrin, tu dois arrêter ça ! » s’exclama son père. Des étincelles volèrent près de son visage quand il bloqua un coup d’épée particulièrement vicieux à l’aide de la tête de sa hache. « Tu vas me forcer à te tuer, et je ne le veux pas. Tu es mon fils. Te tuer serait comme me tuer moi-même. »

      « Alors tue-toi », dit Thor. « Ou si tu ne veux pas le faire, alors je l’accomplirais pour toi ! »

      Avec un grand cri Thor bondit et frappa des deux pieds Andronicus dans la poitrine, l’amenant à trébucher et à atterrir sur le dos.

      Thor se tint au-dessus de lui et leva haut son épée pour en finir.

      « NON ! » hurla une voix. C’était une voix horrible, qui semblait jaillir des profondeurs de l’enfer même, et Thor jeta un œil au-delà pour voir un homme seul pénétrer dans la clairière. Il portait une longue robe écarlate, le visage dissimulé par un capuchon, et un grognement surnaturel sortit de sa gorge.

      Rafi.

      D’une manière ou d’une autre, Rafi avait réussir à revenir de son combat contre Argon. Il se tenait maintenant l), les bras levés et écartés. Ses manches tombèrent quand il les éleva, dévoilant une peau pâle, recouverte de cloques, qui avait l’air de ne jamais avoir vu le soleil. Il émit un son affreux du fond de sa gorge, comme un grondement, et, alors qu’il ouvrait grand la bouche, cela devint de plus en plus fort jusqu’à emplir l’air, le timbre bas vibrant et faisant mal aux oreilles de Thor.

      La terre commença à trembler. Thor fut déstabilisé tandis que le sol tout entier s’agitait. Il suivit du regard les mains de Rafi et vit sous ses yeux quelque chose qu’il n’oublierait jamais.

      La terre commença à se séparer en deux, un grand gouffre se creusant, de plus en plus large. Pendant que cela se produisait, des soldats des deux camps tombèrent, glissant et criant alors qu’ils étaient précipités dans la crevasse toujours grandissante.

      Une lueur orangée filtra des tréfonds de la terre, et un affreux sifflement se fit entendre alors que de la vapeur et du brouillard émergèrent.

      Alors apparut une seule main, sortant de la crevasse, agrippant le sol. Elle était noire, pleine de bosses, déformée, et alors que cette chose se hissait, Thor, horrifié, vit sortir de terre une créature cauchemardesque. Elle avait la forme d’un être humain, mais était entièrement noire, avec de grands yeux rouges étincelants, et de longs crocs rouges. Une longue queue noire trainait derrière. Son corps était bosselé, et ressemblait à un cadavre.

      Elle inclina la tête en arrière, et là vint un affreux grondement, similaire à celui de Rafi. Cela semblait être une sorte de créature morte vivante, convoquée depuis les profondeurs de l’enfer.

      De derrière cette créature fit soudain surface une autre. Puis une autre.

      Des milliers émergèrent, se hissant hors des entrailles de l’enfer, une armée de morts-vivants. L’armée de Rafi.

      Lentement, ils vinrent aux côtés de ce dernier, faisant face à Thorgrin et aux autres.

      Thor les dévisagea du regard, frappé de stupeur par cette armée s’opposant à eux ; pendant qu’il se tenait là, l’épée toujours levée, Andronicus roula d’un coup d’en dessous lui et battit en retraite vers son armée, n’ayant aucune envie de se confronter à Thorgrin.

      Sans crier gare, les milliers de créatures se précipitèrent vers Thor, envahissant la clairière, ne venant que pour tuer Thor et les siens.

      Thor en sortir et leva haut son épée alors que la première créature bondit sur lui, grognant, toutes griffes dehors. Thor fit un pas de côté balança son épée et lui trancha la tête. Elle tituba sur le sol, immobile, et Thor se tint prêt pour la suivante.

      Ces créatures étaient puissantes et rapides, mais à un contre un ne faisaient pas le poids face à Thor et les soldats expérimentés de l’Anneau. Thor les combattit avec dextérité, les tuant de gauche à droite. Et pourtant, la question était combien pouvait-il en affronter en même temps ? Il était submergé par des milliers d’entre elles, dans toutes les directions, comme l’était tout le monde autour de lui.

      Thor se remit dans les rangs, aux côtés d’Erec, Kendrick, Srog et les autres, chacun combattant auprès de l’autre, gardant chacun leurs arrières alors qu’ils transperçaient de tous côtés, éliminant deux ou trois créatures en même temps. Une d’entre elles se faufila, attrapa le bras de Thor et le griffa, faisant jaillir le sang, et Thor cria de douleur, se retourna et la poignarda dans le cœur, la tuant. Thor étai un meilleur combattant, mais son bras palpitait déjà, et il n’avait pas combien de temps il faudrait avant que ces créatures ne prennent leur dû.

      Cependant, avant toute chose dans son esprit, il fallait placer Gwendolyn en sûreté.

      « Amène là à l’arrière ! » hurla Thor, agrippant Steffen, qui se battait contre un monstre, et le poussant vers Gwen. « MAINTENANT ! »

      Steffen attrapa Gwen et l’entraina loin, vers l’arrière à travers l’armée de soldats, mettant de la distance entre elle et les bêtes.

      « NON ! » cria Gwen, protestant. « Je veux être là avec toi ! »

      Mais Steffen écouta avec obédience,