Le Réveil Du Vaillant. Morgan Rice

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Название Le Réveil Du Vaillant
Автор произведения Morgan Rice
Жанр Зарубежное фэнтези
Серия Rois et Sorciers
Издательство Зарубежное фэнтези
Год выпуска 2015
isbn 9781632913647



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sentait un picotement sur sa peau, une chaleur montant en elle, comme elle sentait une connexion intense avec cette créature. Elle n'avait d'autre choix que de l'approcher.

      Comme Kyra se retournait et traversait la cour, retournant vers les portes de la ville, elle pouvait sentir les yeux de tous les hommes sur elle, allant du dragon à elle comme ils s'arrêtaient pour observer. Elle marcha seule vers la porte, ses bottes crissant dans la neige, le cœur battant.

      En chemin, Kyra sentit soudain une main légère sur son bras, l'arrêtant. Elle se retourna pour voir le visage inquiet de son père.

      « Fais attention », l'avertit-il.

      Kyra continua à marcher, ne se sentant pas de peur, malgré le regard féroce dans les yeux du dragon. Elle sentait seulement un lien intense avec lui, comme si une partie d'elle avait reparu, une part sans laquelle ne pouvait pas vivre. La tête lui tournait de curiosité. D'où venait Théos? Pourquoi était-il venu à Escalon? Pourquoi n'était-il pas revenu plus tôt?

      Comme Kyra passai les portes d'Argos et s’approchait du dragon, ses bruits se firent plus forts, quelque part entre un ronronnement et un grognement, alors qu'il l'attendait, ses énormes ailes battant doucement. Il ouvrit la bouche comme pour libérer du feu, découvrant ses dents énormes, chacune aussi longues qu'elle, et aussi tranchantes qu'une épée. Pour un moment, elle eut peur, les yeux fixés sur elle avec une intensité qui rendait difficile de penser.

      Kyra s'arrêta finalement à quelques pieds devant lui. Elle l'étudia avec émerveillement. Théos était magnifique. Il faisait trente pieds de haut, ses écailles épaisses, dures, primordiales. Le sol tremblait comme il respirait, sa poitrine râlait, et elle se sentait entièrement à sa merci.

      Ils étaient là dans le silence, se faisant face, examinant l'autre, et le cœur de Kyra battait fort dans sa poitrine, la tension dans l'air si épaisse qu'elle pouvait à peine respirer.

      La gorge sèche, elle eut finalement le courage de parler.

      « Qui es-tu? » demanda-t-elle, sa voix à peine plus qu'un murmure. « Pourquoi viens-tu à moi? Qu'est-ce que tu veux de moi? »

      Théos baissa la tête, grognant, et se pencha en avant, si près que son énorme museau touchait presque sa poitrine. Ses yeux, tellement énorme, d'un jaune lumineux, semblaient voir directement à travers elle. Elle regarda dans ses yeux, chacun presque aussi grand qu'elle, et se sentit perdue dans un autre monde, un autre temps.

      Kyra attendait la réponse. Elle attendait que son esprit soit rempli avec les pensées du dragon, comme cela avait été une fois.

      Mais elle attendit et attendit et fut choquée de trouver son esprit vide. Rien ne lui venait. Théos était-il devenu silencieux? Avait-elle perdu sa connexion avec lui?

      Kyra le fixa, se questionnant, ce dragon, un mystère plus que jamais. Soudain, il abaissa son dos, comme s'il l'invitait à monter. Son cœur s'accéléra comme elle se voyait voler à travers le ciel sur son dos.

      Kyra se dirigea lentement vers son côté, leva le bras et attrapa ses écailles, dures et rugueuses, se préparant à saisir son cou et monter.

      Mais à peine l'avait-elle touché qu'il se tordit soudainement, lui faisant perdre son emprise. Elle trébucha et il battit des ailes et dans un mouvement rapide, décolla, si brusquement que ses paumes raclèrent contre ses écailles, comme du papier de verre.

      Kyra se tint là, piquée, déconcertée, mais plus que tout, le cœur brisé. Elle regarda, impuissante, comme cette créature extraordinaire montait dans les airs, poussant un cri strident, et volait de plus en plus haut. Aussi vite qu'il était arrivé, Théos disparut soudainement dans les nuages, ne laissant que le silence dans son sillage.

      Kyra se tint là, vide, plus seule que jamais. Et comme le dernier de ses cris s'estompait, elle savait, elle savait simplement, que cette fois, Théos avait disparu pour de bon.

      CHAPITRE DEUX

      Alec courait à travers les bois dans le noir de la nuit, Marco à ses côtés, trébuchant sur les racines immergées dans la neige et se demandant s'il en sortirait vivant. Son cœur battait dans sa poitrine comme il courait pour sa vie, à bout de souffle, voulant s'arrêter, mais ayant besoin de maintenir le même rythme que Marco. Il jeta un œil par-dessus son épaule pour la centième fois et regarda la lueur des Flammes s'affaiblissant plus ils s'enfonçaient dans les bois. Il passa un carré d'arbres touffus, et bientôt la lueur avait entièrement disparu, eux deux immergés dans la presque noirceur.

      Alec se retourna et avança à tâtons comme il trébuchait contre les arbres, les troncs heurtant ses épaules, les branches égratignant ses bras. Il regarda devant lui, essayant de percer la noirceur, discernant à peine un chemin, essayant de ne pas écouter les bruits exotiques tout autour de lui. Il avait été dûment averti que dans ces bois, aucun évadé n'avait survécu, et il avait un sombre pressentiment plus ils avançaient. Il sentait le danger ici, des créatures vicieuses se cachant partout, le bois si dense qu'il était difficile de naviguer et de plus en plus enchevêtré à chaque pas qu'il faisait. Il commençait à se demander s'il aurait mieux fait de rester en arrière aux Flammes.

      « Par ici! » siffla une voix.

      Marco attrapa son épaule et le tira comme il tournait vers la droite, entre deux arbres énormes, se baissant sous leurs branches noueuses. Alec le suivit, glissant dans la neige, et se trouva bientôt dans une clairière au milieu de la forêt épaisse, le clair de lune brillant à travers les branches, éclairant leur chemin.

      Ils s'arrêtèrent, courbés, les mains sur les hanches, à bout de souffle. Ils échangèrent un regard, et Alec regarda par-dessus son épaule vers la forêt. Il respira profondément, ses poumons endoloris par le froid, ses côtes douloureuses, et se posant des questions.

      « Pourquoi ne nous suivent-ils pas? » demanda Alec.

      Marco haussa les épaules.

      « Peut-être qu'ils savent que cette forêt va faire leur travail pour eux. »

      Alec tendit l'oreille pour saisir le bruit des soldats pandésiens, s'attendant à être poursuivi, mais aucun son des soldats avançant dans la forêt ne lui parvint. Au lieu de cela, cependant, Alec crut entendre un bruit différent, comme un faible grognement de colère.

      « As-tu entendu ça? » demanda Alec, les cheveux se soulevant sur sa nuque.

      Marco secoua la tête.

      Alec se tint là, attendant, se demandant si son esprit lui avait joué des tours. Puis, lentement, il commença à l'entendre à nouveau. C'était un bruit lointain, un léger grognement, menaçant, comme Alec n'en avait jamais entendu. Le bruit devint plus fort, comme si cela se rapprochait.

      Marco le regardait maintenant avec alarme.

      « Voilà pourquoi ils ne nous suivaient pas », dit Marco, sa voix s'emplissant de compréhension.

      Alec était confus.

      « Qu'est-ce que tu veux dire? » demanda-t-il.

      « Wilvox », répondit-il, ses yeux maintenant remplis de peur. « Ils les ont lâchés après nous. »

      Le mot Wilvox frappa Alec de terreur; il avait entendu parler d'eux, enfant, et il savait qu'ils étaient supposés habiter le Bois des Épines, mais il avait toujours supposé qu'ils étaient une légende. On les disait être les créatures les plus meurtrières de la nuit – de quoi vous donner des cauchemars.

      Le grondement s'intensifia, comme s'il y avait plusieurs.

      « COURS! » implora Marco.

      Marco se retourna et Alec se joint à lui et traversa la clairière en un éclair et pénétra de nouveau dans la forêt. L'adrénaline pompait dans ses veines comme Alec courait, entendant son propre battement de cœur dans ses oreilles, noyant le bruit de la glace et de la neige crissant sous ses bottes. Bientôt, cependant, il entendit les créatures derrière lui, se rapprochant, et il savait qu'ils étaient pourchassés par des bêtes qu'ils ne pouvaient pas distancer.

      Alec trébucha sur une racine et percuta