Je me suis énervé quand j'ai découvert les dégâts. Le rétroviseur extérieur de ma nouvelle voiture garée avait été arraché. Mécontent, j'ai jeté la pièce cassée sur le siège passager, pris quelques photos des dégâts avec mon téléphone portable et me suis rendu au poste de police le plus proche. L'homme de la station a écouté calmement mes pleurnicheries et m'a dit qu'il enverrait quelqu'un pour s'occuper de mon problème. Malheureusement, c'était devenu presque une routine quotidienne dans la rue où je m'étais garé, c'est pourquoi les parqueurs de longue durée y pliaient aussi leurs rétroviseurs latéraux par précaution. Merci pour l'allusion discrète. Me plaignant à moi-même, je me suis alors accroupi dans le vestibule et j'ai attendu l'arrivée de mon collègue. "Êtes-vous le monsieur au miroir à ailettes brisées ?" Une aimable voix féminine m'a arraché à mes sombres pensées pleines de convoitise meurtrière. J'ai levé les yeux et une jeune femme policier se tenait nonchalamment sur le seuil de la porte, attendant patiemment ma réponse. J'ai grommelé un «malheureusement» mécontent et je me suis levé. Elle voulait d'abord prendre mes coordonnées et celles de ma voiture avant d'examiner les dégâts. Je l'ai suivie dans un bureau et j'ai patiemment répondu à ses questions. Son attitude calme et amicale m'a aidé à me libérer de la paume de la main et à surmonter cette douleur sans fin. Absurde, même si un nouveau miroir d'aile coûtait bien plus de 200 euros, ce serait très ennuyeux, mais une telle agitation est indigne d'un vrai homme.