Озарения. Артюр Рембо

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Название Озарения
Автор произведения Артюр Рембо
Жанр Зарубежные стихи
Серия
Издательство Зарубежные стихи
Год выпуска 1875
isbn 978-5-00071-387-7



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nt dans les estaminets.

      Dans la grande maison de vitres encore ruisselante, les enfants en deuil regardèrent les merveilleuses images. Une porte claqua – et, sur la place du hameau, l’enfant tourna ses bras, compris des girouettes et des coqs des clochers de partout, sous l’éclatante giboulée.

      Madame établit un piano dans les Alpes. La messe et les premières communions se célébrèrent aux cent mille autels de la cathédrale.

      Les caravanes partirent. Et le Splendide Hôtel fut bâti dans le chaos de glaces et de nuit du pôle.

      Depuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les déserts de thym, – et les églogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c’était le printemps.

      – Sourds, étang, – Écume, roule sur le pont et passe par-dessus les bois; – draps noirs et orgues, éclairs et tonnerre, – montez et roulez; – Eaux et tristesses, montez et relevez les Déluges.

      Car depuis qu’ils se sont dissipés, – oh, les pierres précieuses s’enfouissant, et les fleurs ouvertes! – c’est un ennui! et la Reine, la Sorcière qui allume sa braise dans le pot de terre, ne voudra jamais nous raconter ce qu’elle sait, et que nous ignorons.

      После Потопа

      Как только сошла на нет идея Потопа, заяц в зарослях замер люцерны и колокольчиков движимых ветром, к радуге сквозь паутину молитву свою обратил.

      О! драгоценные камни, что прятались (в травах), − цветы, что раскрылись уже.

      На грязной улице выросли, как грибы, столики торговцев, лодки тащили к морю, вздымавшемуся, как на гравюрах,

      Во владеньях Синей Бороды текла кровь, − на бойнях, − под сводами цирков, где окна отмечены были бледной печатью Бога. Кровь и млеко текли.

      Трудились бобры. В кафе пар шёл от высоких стаканов с «мазаграном»[1].

      В просторном доме, чьи стекла струились ещё, дети в траурных платьях разглядывали чудесные картинки.

      Хлопнула дверь – и на деревенской площади ребёнок руки свои устремил к слепящему ливню, неся собранные отовсюду флюгера и петухов с колоколен.

      Мадам в Альпах поставила фортепиано. Мессу служили и первые славословили причастия у ста тысяч алтарей собора.

      Отправлялись в путь караваны. И Великолепный Отель был возведён в хаосе льдов и ночи полярной.

      С той поры Луна внимала вою шакалов в заросших чабрецом пустошах, − и эклогам в сабо, поскрипывающим в саду. Потом, в фиалковой чаще, среди набухающих почек, Эухарис сказала мне, что пришла весна.

      − Пруд, забей, словно ключ, − вспенься, хлынь через мост и над лесами волны свои кати; − чёрные простыни и оргàны, молнии и гром, − взметнитесь и прокатитесь; − Воды и печали, поднимайтесь и пробуждайте Потопы.

      Ведь с той поры, как они сошли на нет, − о, драгоценные камни, прячущиеся в травах и раскрывшиеся цветы! – настала скука! и Королева, Колдунья, что дует на угли в глиняном горшке, никогда не пожелает рассказать нам то, что знает она и что мы не замечаем.

      Enfance

      I

      Cette idole, yeux noirs et crin jaune, sans parents ni cour, plus noble que la fable, mexicaine et flamande; son domaine, azur et verdure insolents, court sur des plages nommées, par des vagues sans vaisseaux, de noms férocement grecs, slaves, celtiques.

      A la lisière de la forêt, – les fleurs de rêve tintent, éclatent, éclairent, – la fille à lèvre d’orange, les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, nudité qu’ombrent, traversent et habillent les arcs-en-ciel, la flore, la mer.

      Dames qui tournoient sur les terrasses voisines de la mer; enfantes et géantes, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, bijoux debout sur le sol gras des bosquets et des jardinets dégelés, – jeunes mères et grandes soeurs aux regards pleins de pèlerinages, sultanes, princesses de démarche et de costumes tyranniques, petites étrangères et personnes doucement malheureuses.

      Quel ennui, l’heure du «cher corps» et «cher coeur»!

      II

      C’est elle, la petite morte, derrière les rosiers. – La jeune maman trépassée descend le perron. – La calèche du cousin crie sur le sable. – Le petit frère – (il est aux Indes!) là, devant le couchant, sur le pré d’oeillets, – les vieux qu’on a enterrés tout droits dans le rempart aux giroflées.

      L’essaim des feuilles d’or entoure la maison du général. Ils sont dans le midi. – On suit la route rouge pour arriver à l’auberge vide. Le château est à vendre; les persiennes sont détachées. – Le curé aura emporté la clef de l’église. – Autour du parc, les loges des gardes sont inhabitées. Les palissades sont si hautes qu’on ne voit que les cimes bruissantes. D’ailleurs il n’y a rien à voir là dedans.

      Les prés remontent au hameaux sans coqs, sans enclumes. L’écluse est levée. O les calvaires et les moulins du désert, les îles et les meules!

      Des fleurs magiques bourdonnaient. Les talus le berçaient. Des bêtes d’une élégance fabuleuse circulaient. Les nuées s’amassaient sur la haute mer faite d’une éternité de chaudes larmes.

      III

      Au bois il y a un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir.

      Il y a une horloge qui ne sonne pas.

      Il y a une fondrière avec un nid de bêtes blanches.

      Il y a une cathédrale qui descend et un lac qui monte.

      Il y a une petite voiture abandonnée dans le taillis ou qui descend le sentier en courant, enrubannée.

      Il y a une troupe de petits comédiens en costumes, aperçus sur la route à travers la lisière du bois.

      Il y a enfin, quand l’on a faim et soif, quelqu’un qui vous chasse.

      IV

      Je suis le saint, en prière sur la terrasse, comme les bêtes pacifiques paissent jusqu’à la mer de Palestine.

      Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisée de la bibliothèque.

      Je suis le piéton de la grand’route par les bois nains; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d’or du couchant.

      Je serais bien l’enfant abandonné sur la jetée partie à la haute mer, le petit valet suivant l’allée dont le front touche le ciel.

      Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L’air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant.

      V

      Qu’on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief, – très loin sous la terre.

      Je m’accoude à la table, la



<p>1</p>

Прохладительно-тонизирующий напиток, популярный в Европе в XIX в. Приготавливался домашним способом из натурального подслащенного кофе, на три четверти разбавленного кипяченой холодной водой со льдом. Напиток можно слегка подкислить лимоном. Иногда для аромата добавляли несколько капель коньяка. В XX в. мазагран вытеснили американские массовые тонизирующие напитки заводского типа: кока-кола и ее производные.

(Кулинарный словарь В. В. Похлебкина, 2002)