Sang Souillé. Amy Blankenship

Читать онлайн.
Название Sang Souillé
Автор произведения Amy Blankenship
Жанр Ужасы и Мистика
Серия Les Liens Du Sang
Издательство Ужасы и Мистика
Год выпуска 0
isbn 9788873045588



Скачать книгу

section>

      Sang Souillé

      La Saga des Liens du Sang - Livre 7

      Author Amy Blankenship, RK Melton

      Translated by Louise Le Bars

      Copyright © 2012 Amy Blankenship

      English Edition Published by Amy Blankenship

      French Edition Published by TEKTIME

      All rights reserved.

      Chapitre 1

      Craven arpentait les rues de la ville, après avoir renvoyé Faucon-de-Nuit et Tiara rentrer avant lui à leur forteresse. Il avait appris le nom de la jeune femme par l'Indien. Il passait à présent par plusieurs fortes poussées d'adrénaline... l'une étant causée par le fait qu'il venait enfin d'avoir cet enfant qu'il avait toujours désiré. Craven repoussa l'urgence en sachant qu'elle ne se réveillerait pas avant un bon moment.

      Il comptait sur Faucon-de-Nuit pour ne pas succomber à la tentation de lui faire du mal d'une façon ou d'une autre... il en avait lu tout autant dans les yeux de l'Indien et cela avait excité sa curiosité. Il cherchait à comprendre la raison pour laquelle ce Rôdeur transformé en zombie avait choisi de rester avec lui. Maintenant, il lui semblait que Faucon-de-Nuit attendait simplement quelque chose… ou quelqu'un.

      Ils désiraient tous les deux protéger la belle petite nécromancienne... même si c'était pour de différentes raisons. Si elle ressemblait à sa mère d’une façon ou d’une autre, alors Craven ne pouvait en vouloir à Deth de donner un enfant à une telle humaine. Il ne pouvait pas ressentir la force vitale de son frère dans ce monde-ci, et cela le perturbait de penser qu'il venait d'abandonner son enfant.

      Regarder souffrir Nile aux mains de ses propres enfants qui l'avaient attaqué lui avait procuré une immense satisfaction. Il serait rapidement devenu un problème s'il n'avait pas été arrêté à temps. Nile était un maître démon et avait déjà réuni beaucoup d'énergie en prenant ce grand cimetière sous sa responsabilité. Même un démon de classe inférieure pouvait devenir nuisible si son armée à lui, ou à elle, atteignait un tel nombre.

      Bien que ce ne fût pas lui qui avait tué Nile en fin de compte, avoir pu assister à sa destruction avait rappelé à Craven les guerres de démons d’antan. Cela lui avait donné cette soif de sang qui était la sienne et ce besoin de lutter pour dominer. Il était rare qu'une émotion aussi irrépressible le possède ainsi, mais quand cela le prenait, il trouvait aussitôt sa cible.

      Son temps dans la crevasse n'était plus qu'un souvenir fugace. Le temps l'avait condamné ici... ce qui ressemblait de beaucoup à une bonne nuit de repos. Il avait perçu l'écart de temps seulement lorsque la fissure entre les mondes s'était ouverte et qu'il s'était réveillé. Il en déduisait que c'était la même chose que d'arracher les âmes à leur après-vie… la même confusion s’ensuivait.

      La nuit avait cédé à l'aube à présent, mais contrairement à certains de ses subordonnés... Craven n'était pas prisonnier de la nuit. Alors qu'il était dans l'ambiance, abattre un ou deux maîtres plus faible que lui présenterait un passe-temps appréciable. Il pouvait déjà présager du chaos qu'ils répandaient dans la ville.

      Craven s'adossa à un mur d'immeuble pour avoir une bonne vue d'ensemble. C'était le même monde dans lequel il avait vécu si longtemps, avant de se retrouver banni dans le silence de la crevasse, mais maintenant, tout était différent sur tant de points. Cette période était bien plus sophistiquée… et encore plus sauvage que dans son souvenir. Les rues qui se croisaient sur le terrain contenaient tellement de secrets… mais à chaque âme qu'il touchait… il en apprendrait bien plus sur cette époque, et ce grâce à leurs souvenirs.

      Le nombre d'humains avait crû, tout comme le nombre d'âmes abandonnées en chemin pour hanter la ville elles-mêmes. Il pouvait les sentir errer dans les maisons, les hôpitaux... partout. Il observa un bus qui passait lentement devant lui et remarqua l'âme d'un homme qui le regardait à travers la vitre.

      Ã‰tait-ce la raison pour laquelle les cimetières qu'il avait sortis de leur sommeil ne comptaient pas le même nombre d'âmes que celui des tombes ? De son point de vue, il apparaissait que comme les âmes reposaient à l'endroit où le corps était mort, s'efforcer de continuer une existence achevée n'avait aucun sens. La plupart des démons étaient seulement capables d'utiliser les mortels encore vivants... en possédant ou en contrôlant leurs corps. Avec si peu de nécromanciens en vie, son armée serait immense une fois complète.

      Le passage du temps avait donné au moins une chose... le nombre de morts atteignait maintenant celui des vivants... s'il ne le dépassait pas à l'heure actuelle. Craven était assez certain que si les morts étaient tous invoqués sur-le-champ, ils domineraient aisément les vivants.

      Pour tester, il laissa son pouvoir émaner de lui en vagues brûlantes, tout en plaignant ceux qui n'avaient pas de maître pour les réclamer. Les âmes qu'il touchait pouvaient se sentir cernées par les démons, incapables de se déplacer librement, et elles étaient nombreuses à être trop effrayées pour abandonner leur sécurité.

      Craven était un collectionneur d'âmes... tout comme l'était Deth. Il instrumentalisait les démons les plus faibles ainsi que n'importe quelle autre créature de la nuit pour exécuter ses ordres, mais son sang était particulier. Quand lui ou l'un de ses ancêtres offrait à une âme un retour chez elle, c'était la preuve qu'un pacte avait été conclu entre eux.

      Il pouvait utiliser son corps comme un intermédiaire pour renvoyer les âmes à la mort, mais s'il lui arrivait de les invoquer pour un combat, ils seraient tenus par leur pacte de retourner dans cette dimension et de faire ce qu'il désirait qu'ils fassent. En réveillant les âmes de la mort, Craven pouvait donc proposer de les ramener à cette condition… qu'ils restent à sa disposition s'il avait besoin d'eux.

      Quand une âme passait à travers lui pour revenir dans l'autre monde, elles laissaient un résidu de leur énergie derrière elles… en lui, le rendant ainsi plus fort à chacun de leurs passages. Le même phénomène s'opérait chez Tiara, et il savait que Deth n'avait pas partagé ce secret avec sa mère. S'il se fiait à la naïveté de la fille, seul l'enseignement de sa mère lui avait été accordé.

      Les secrets que Deth gardait n'avaient pas été partagés, et Craven ne partagerait pas non plus ces mêmes secrets avec Tiara. Il se servirait de son aptitude à guider les âmes dans l'autre monde et laisserait la jeune nécromancienne croire qu'il lui apportait son aide... il l'amènerait à s'attacher à lui en affectant de comprendre son « besoin » de tous les sauver. De telles notions mortelles provenaient du côté humain de la magicienne.

      Il était inutile de laisser aller librement ces âmes qu'il percevait, pour qu'un autre nécromancien de classe inférieure du genre de Nile se nourrisse d'elles. En les appelant à lui, Craven formula son offre en silence. Son pacte tenait à cette clause… il les sauvait des griffes des autres démons, il était leur sanctuaire, et leur retour direct vers chez eux s'ils acceptaient le marché.

      Une par une, les âmes se mirent à émerger lentement de leurs cachettes... passant devant les piétons qui suivaient leur routine matinale quotidienne. Certains humains pouvaient ressentir leur proximité et accéléraient l'allure, désireux de se débarrasser de cette sensation étrange qui les envahissait. Ces humains possédaient une conscience aiguë ; même s'ils ne pouvaient pas voir les fantômes dont ils percevaient l'énergie.

      Les âmes qui avaient plus de courage que les autres se laissèrent absorber en lui, acceptant ainsi son offre de disparaître de ce plan de l'existence, pendant que de plus timorées se contentaient de l'observer à distance. Craven esquissa un petit sourire en libérant une vague de puissance vers elle pour les attirer à lui. Soudain, de nouvelles âmes délaissées s'amassèrent au gré des rues, fonçant